Adamaoua: un enseignant kidnappé à Berem-Gop

Enseignant Du Cameroun Arrete La Greve Un enseignant dans une salle de classe

Tue, 28 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Les kidnappeurs de l’enseignant du CETIC de Berem demandent une rançon de 10 000 000 FCFA pour sa libération.

C’est chez lui qu’il a été enlevé le 27 février 2017, Bertrand Minyem enseignant au Cetic de Berem dans l’arrondissement de Ngan-Ha, Département de la Vina, Région de l’Adamaoua. Le quotidien Le Jour édition du 28 février 2017 qui relaie cette information raconte que d’après des sources, les kidnappeurs de l’enseignant étaient cagoulés et lourdement armés.

«Les preneurs d’otages selon diverses sources sécuritaires et administratives sont arrivés chez l’enseignant le menaçant avec leur arme de les suivre. Les cris de ce dernier ne changeront rien à son sort», relate le journal.

Les kidnappeurs vont par la suite se rendre chez son voisin en se présentant à lui comme des étrangers du village. Celui-ci va d’abord exfiltrer les membres de sa famille avant de prendre lui-même la clé des champs. Entre temps l’enseignant qui continuera de pousser des cris d’alerte, ne sera pas secouru. Ses kidnappeurs vont l’amener dans les montagnes.

«C’est aux environs de 2h du matin que des individus ont frappé à ma porte se présentant comme des étrangers. J’ai très vite compris qu’il s’agissait des coupeurs de route parce que j’ai entendu les cris venant de l’autre côté. C’est ainsi que j’ai exfiltré toute ma famille par la porte arrière de mon domicile pour les mettre dans un endroit sûr. Je me suis échappé à travers le mur pour aller alerter tout le village. Après qu’ils ont frappé à la porte sans succès, ils ont défoncé la porte centrale et se sont rendu compte que nous n’étions plus dans la chambre. C’est alors que certains d’entre eux se sont lancés à ma poursuite en tirant des coups de feu sur moi», raconte Luc Damzal l’un des témoins du rapt de l’enseignant.

Le Sous-préfet de l’Arrondissement de Ngan-Ha joint au téléphone par le quotidien a confirmé le kidnapping de l’enseignant. «C’était la psychose générale dans le village. Nous avons rassuré la population des mesures prises. Six éléments du Bataillon d’Infanterie Motorisée et du BIR sont en train de ratisser les grottes et la forêt. Ils sont appuyés par les comités de vigilance. Nous restons sereins et faisons confiance à nos forces de défense qui sont à la chasse des ravisseurs», a déclaré l’autorité administrative.

Une source sécuritaire révèle que les kidnappeurs étant entrés en contact avec le directeur du Cetic ont demandé une rançon de 10 000 000 FCFA pour libérer l’enseignant.

Source: cameroon-info.net