Au Camp fonctionnaire de Ngaoundéré, quartier abritant une bonne partie des services administratifs de la ville, les édifices publics portaient le deuil. Les drapeaux camerounais qui flottent généralement au vent étaient tous en berne.
La même ambiance, lourde et grave, régnait dans les services du gouverneur de la région de l’Adamaoua, de la préfecture de la Vina et au lamidat de Ngaoundéré. La Journée de deuil national décrétée par le chef de l’Etat la veille coïncidait avec le vendredi, jour de la grande prière pour les musulmans.
Il n’y a certes pas eu de cérémonie spéciale ce jour-là mais les fidèles musulmans ont prononcé des intentions spéciales de prière pour le repos éternel des âmes des pèlerins camerounais ayant perdu la vie lors de la bousculade de la vallée de la Mina en Arabie Saoudite le 24 septembre dernier.
Les autres congrégations religieuses ont également eu des pensées émues pour les disparus. Dans les différents offices religieux, pasteurs et prêtres ont joint leurs voix à celles des imams. Jusqu’à hier, des prières spéciales étaient dites. L’Adamaoua est l’une des régions qui paie le plus lourd tribut de ce drame. Les départements du Mbéré et du Mayo-Banyo sont les plus sinistrés.
Ils enregistreraient à eux deux plus d’une vingtaine de morts. La décision du chef de l’Etat de décréter une Journée de deuil national en hommage aux victimes de cette tragédie, a été bien accueillie. Les pèlerins rentrés sains et saufs ne cessent de rendre grâce à Allah. L’Adamaoua, sous le choc, pleure ses morts.