Des malfrats armés ont débarqué à 10 heures. Après avoir ligoté la gérante du commerce, ils ont vidé la caisse et emporté une cinquantaine de téléphones portables.
A n’importe quelle heure, les malfrats peuvent visiblement sévir à Bafoussam. La gérante d’une boutique au marché ‘’B’’ vient de l’apprendre à ses dépens. Arrivée à la boutique autour de 10 heures, elle est approchée par deux présumés clients qui la veille, avaient passé une commande de carte de visite.
Tandis que l’un reste à l’intérieur, l’autre sort se tenir au balcon, sans doute pour faire office de sentinelle. D’emblée, la gérante est suspicieuse au regard de l’apparence dit-elle suspecte de ses clients. Mais elle est rassurée par celui avec qui elle échangeait. Dans ses paroles dit-elle, il donnait l’impression d’être doux comme un agneau.
Et lorsqu’elle finit de confectionner les cartes de visite demandée, elle se rend chez son voisin afin de lui prêter son ciseau. Pendant qu’elle s’y rend, elle ferme la porte non sans avoir supplié son client de rejoindre son compagnon à l’extérieur. Dès son retour « il me demande pourquoi je l’ai fait sortir quand j’allais demander le ciseau. Il a dit que je crois qu’il est un bandit ? J’ai répondu non ! Mais que je l’ai fait par simple mesure de sécurité », raconte-t-elle, la voix tremblotante.
« Ensuite quand j’ai fini de découper ses cartes, il m’a demandé de lui faire cadeau de mon téléphone portable, que ça lui plait. J’ai refusé, puis il a dit qu’il veut l’acheter à 20 000 Fcfa. J’ai décliné son offre», poursuit la gérante. Dès lors, ces clients d’un autre genre vont présenter leur véritable visage.
« Subitement, il m’a demandé de donner tout ce que j’ai sur moi et de le laisser prendre tout ce qu’il veut sans faire de bruits si je ne veux pas qu’il me fasse du mal. Malgré ses menaces, j’ai crié. Son complice qui était à l’extérieur est entré, puis m’a pointé un fusil tandis que l’autre avait un poignard. Quand j’ai tenté de résister, celui qui avait le fusil m’a assené un violent coup à la nuque», se souvient-elle.
Evanouie, elle sera ligotée par ses bourreaux qui vont en toute quiétude, emporter une importante somme d’argent et une cinquantaine de téléphones portables exposés dans un présentoir, avant de fondre dans la nature. Lorsque la pauvre gérante reprendra connaissance, elle ne va que constater les dégâts.
C’est las d’attendre que sa voisine vienne lui remettre son ciseau que l’autre occupant de l’immeuble où est logée la boutique cambriolée, consent d’aller le chercher lui-même. Il sera surpris de voir la fille méticuleusement attachée à l’aide du scotch, et immobilisée derrière son bureau.