Bafoussam: une veuve harcelée par le frère de son défunt mari

Bafoussam Ouest La veuve reçoit des demandes en mariage du frère cadet

Fri, 27 Jul 2018 Source: camer.be

Veuve Régine kamdem reçoit des demandes en mariage du frère cadet de son défunt mari malgré ses multiples refus.

C’est une histoire propre aux processus de veuvage et d’héritage dans la région de l’Ouest. Au coeur de cette autre affaire qui défraie la chronique à Baham, une veuve dont le fils a été choisi comme successeur. Ce que veuve Kamden Régine née Djoguem appelle un «cauchemar » débute le 19 mars 2018. Un mois après le décès de son époux, le 24 février de la même année, elle est approchée par l’un de ses beaux-frères qui lui fait une demande en mariage. Une demande que le cadet du défunt chef de communauté conditionne à demi-mots par son accès au trône laissé vacant par son frère aîné.

Dans les faits, il se murmure que le fils de la veuve courtisée aurait été désigné par son défunt père pour lui succéder. Veuve Kamdem qui vit en clandestinité depuis quelques temps soutient que la proposition de son beaufrère serait liée à son ambition de renforcer son aura politique dans la localité. L'info claire et nette. Une affaire qui, selon des sources concordantes débute il y a une quinzaine d’années, en fait. Une période au cours de laquelle son courtisan essaye de s’opposer à l’installation du défunt Kamdem à la succession de leur père.

Des allégations que ne veut ni infirmer, ni confirmer le mis en cause. Tout comme il se réserve de donner sa version des faits «en temps opportun». Sur la même lancée, ce cadre politique qui sollicite l’anonymat n’entend pas se prononcer «pour l’instant » sur des accusations lui prêtant l’ambition de s’approprier certaines propriétés foncières de son défunt frère dans l’arrondissement de Baleng. «Mon défunt mari m’a confié de son vivant que son frère voulait s’approprier cet espace pour bâtir un immeuble qui devait porter le nom du chef de l’Etat.» Des assertions soutenues du bout des lèvres par quelques proches de la famille.

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Seul le séjour en prison du défunt est soutenu à visage découvert par ses proches. Une incarcération qui serait liée à une palabre foncière. Un épisode qui trouvera une solution grâce à l’intervention du chef supérieur qui avait alors exigé du mis en cause la libération de son notable. Au risque pour le frère entreprenant d’être banni de son aire traditionnelle. Pour sa part, la veuve soutient que son petit commerce aurait été fermé sur instigation de son beau-frère.

De sources concordantes, la polémique opposant à ce jour veuve Kamdem à son beau-frère et prétendant porte aussi sur des immeubles construits dans les villes de Yaoundé et Bafoussam. Selon veuve Kamdem, les appétits de son beau-frère seraient de nouveau aiguisés par l’imminence des travaux de construction d’infrastructures dans la zone géographique dont le lotissement de Bafoussam est concerné. Sous anonymat, des élites locales évoquent la détermination de l’opérateur économique d’intégrer l’un des cercles de notabilité locaux. Une instance réservée aux seuls successeurs de notable. Des allégations non étayées du fait des réserves de l’opérateur économique qui promet, malgré de nombreuses relances de donner sa version des faits «dès qu’il y aura un peu de temps pour cela».

En ce qui concerne le supplice de dame Djoguem, lorsqu’elle a rejeté la proposition de mariage, l’oligarque a décidé de la séquestrer tant qu’elle n’aura pas cédé, la faisant garder par une meute de policiers. Faisant fermer également le commerce de produits alimentaires, donation de son défunt sans aucune décision de justice.

En sus d’être régulièrement violée par son bourreau. Et en espérant de pouvoir obtenir finalement la version de l’oligarque que nous avons rencontré il y’a quelques jours ; rencontre au cours de laquelle il s’est montré courtois, disponible et disposé à nous éclairer sur les accusations portées contre sa personne, «lorsque j’aurais un peu de temps». Nous avons approché des proches, des voisins et surtout des membres de la famille du défunt qui nous ont confirmé les propos de la veuve éplorée. Ce que nous avons rapporté au mis en cause par téléphone.

Mais, contrairement à sa promesse de nous accorder un entretien, il s’est plutôt montré peu disposé à nous recevoir, agacé par notre insistance, et renvoyant toujours à plus tard les réponses au questionnaire que nous lui avons fait parvenir. Et sans procès d’intention tant et aussi longtemps que nous ne serons convaincu d’une quelconque mauvaise foi, nous nous limitons donc présentement à la version des faits de la présumée victime.

Source: camer.be