Les autorités qui ont procédé à cette opération n’ont pas rencontré une résistance particulière parce que ces commerces ont été scellés pendant qu’ils étaient fermés, en raison des villes mortes.
Lundi 28 août 2017, les commerçants ont maintenu les boutiques fermées à Bamenda, malgré l'ouverture des portails des marchés comme à l'accoutumée. Les commerçants ont ainsi brillé par leur absence et se sont terrés chez eux, malgré l’appel du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bamenda, qui a appelé, samedi dernier, les commerçants à ouvrir leurs boutiques au plus tard lundi 28 août dernier. Passé ce délai, lesdites échoppes allaient tout simplement être doublement cadenassées, avait-il alors scandé.
Lundi, Vincent Ndumu Nji a mis ses menaces à exécution en fermant des boutiques au lieu-dit Nkwen market à Bamenda. «Le fait que leurs boutiques aient été scellées est un revers inattendu. Le message du délégué du gouvernement n’avait pas été perçu comme une injonction. Du coup, ces commerçants se retrouvent pris entre deux feux», commente un commerçant à Bamenda.
Depuis ce mardi 29 août, des messages d’indignation circulent sur les réseaux sociaux. Les uns et les autres s’interrogent sur l’attitude à adopter. Car, il y a d’une part, les villes mortes quasiment imposées aux commerçants et d’une autre, l’autorité administrative qui leur demande de ne pas les respecter en promettant des garanties de sécurité.
Rappelons qu’au début des villes mortes en janvier 2017, certains commerçants avaient tenté de faire fi des instructions données par le consortium des sociétés civiles du Cameroun anglophone imposant la fermeture des boutiques. Considérés comme des contrevenants, ces commerçants avaient reçu des menaces. Par peur, ils ont décidé de s’aligner aux exigences des revendications.