Bertoua: des militants du RDPC boycottent un meeting de soutien à Paul Biya

Bertoua Cameroon Les militants n'étaient pas présents à la réunion

Mon, 9 Oct 2017 Source: cameroon-info.net

Malgré l’intense communication menée autour de cet évènement dans la région de l’Est, par les responsables locaux du Rdpc, les militants ont brillé par leur absence.

L’objet de ce meeting régional était pourtant bien connu de tous. « La région de l’Est dit « Non » à la violence et à la sécession, « Oui » à la paix et au dialogue ». Mais, grande fut la curiosité des organisateurs dans la matinée de samedi 07 octobre 2017 de constater que les 1500 chaises prévues sont quasiment vides.

La permanence du Rdpc, le parti au pourvoir, de Bertoua, capitale de la région de l’Est Cameroun, lieu de la rencontre, était presque déserte. A peine une cinquantaine de militants ont répondu à l’appel de l’élite pour ce grand meeting de mobilisation des forces-vives de la région contre « les velléités sécessionnistes » enregistrées dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. Pour cacher ce côté sombre de l’évènement, le protocole a invité les militants présents d’occuper les premières places dans le but de faire foule devant les caméras.

En outre, l’absence remarquée des partis politiques alliés du Rdpc, des chefs traditionnels et des ministres de cultes conviés à ce meeting pour une « prière œcuménique » a également suscité des curiosités.

« Nous sommes ici parce que la situation de notre pays, le Cameroun est préoccupante. Au moment où la partie septentrionale sort peu à peu de la menace terroriste de la secte Boko Haram, les régions anglophones sont secouées par une crise sociale qui a connu quelques débordements menaçant la paix et la stabilité de notre pays », a indiqué, Me Olivier Bembell D’Ipack romwell, président de la section Rdpc Lom-et Djerem Sud1 à Bertoua.

Pendant cette manifestation qui marquait la fin des meetings départementaux organisés le 30 septembre dernier sur l’ensemble de la région, les responsables politiques de l’Est ont souligné que le Cameroun ne devrait pas être l’apanage des divisions qui pourraient aboutir à la destruction de son unité.

« Si le Cameroun compte plus de 250 dialectes et des personnes de diverses origines qui vivent ensemble dans la paix, ce ne sont pas les langues étrangères (le français et l’anglais) qui diviseront les Camerounais », affirme Paul Danata, député de la Kadey. Selon le sénateur Joseph Roland Matta, plus de 3000 ressortissants des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest exercent librement leurs activités en toute quiétude dans la Boumba-et-Ngoko, son département d’origine.

Source: cameroon-info.net