Parahod Douvagui avait toujours refusé de quitter son village, comme le préconisaient les autorités pour des mesures de sécurité, compte tenu des incursions régulières des membres de la secte. Il était devenu ainsi l'unique habitant de cette bourgade.
Les habitats de la localité de Tchebé-Tchebé, dans la région de l'Extrême-nord sont dans l'émoi. Dans la nuit du 25 au 26 juillet 2016, le petit village situé dans le Mayo-Moskota, a été le théâtre d'une incursion sanglante des éléments de la secte Boko Haram.
L'unique habitant de ce bled, le nommé Parahod Douvagui, âgé de 60 ans environ, a littéralement été décapité selon des informations. Malgré les assauts répétés de Boko Haram dans son village, le vieillard avait toujours refusé de quitter les lieux comme les autres habitants. En effet, depuis plus d'une semaine, Boko Haram semble avoir repris du poil de la bête.
Le dimanche 24 juillet 2016 autour de 23 heures, les combattants de la secte avaient fait une incursion dans la ville de Kolofata. Ils s'y étaient retirés plus d'une heure plus tard, ceci après l'intervention musclée des éléments du Bataillon d'Intervention Rapide (BIR).
Quelques jours avant cette date, une razzia opérée par les mêmes hommes de Boko Haram, s'était soldée par le vol de près de 400 têtes de boeufs. En début de semaine, au cours d'une patrouille de routine dans la localité de Tagawa, les éléments des Forces de Défense Camerounaises avaient saisi plus de 4000 têtes de boeufs et une centaine de chèvres et de moutons en provenance du Nigéria.