Career women recount challenges they face as mothers

Women Diplomats

Fri, 29 May 2015 Source: Cameroon Tribune

La fête des mères se célèbre ce dimanche, alors que plusieurs femmes se battent pour assurer au travail et au foyer.

Cheveux ébouriffés, bébé à l’épaule, une mère débarque dans une clinique de Yaoundé autour de 7h30. La sueur dégoulinant sur son visage permet de déduire qu’elle a passé une nuit difficile. La santé de son enfant est préoccupante. Mais pas seulement. D’après ses explications, le travail l’appelle aussi.

« S’il vous plaît, l’enfant se plaint de douleur au ventre, mais je risque une sanction si je ne suis pas au bureau avant 9h30. Faites quelque chose ! », clame-t-elle. En effet, secrétaire dans une société privée de la ville, la dame dit détenir un important courrier à remettre à son supérieur à 10h.

La maladie de l’enfant s’est invitée sans crier gare et elle ne veut non plus se plier en excuses dans son lieu de service. L’enfant consulté et le traitement administré, c’est au pas de course que la mère quitte les lieux pour le deuxième chapitre de la journée : le boulot. Le cas de cette maman ne semble pas isolé.

Alors que le Cameroun comme d’autres pays célèbre ce dimanche la fête des mères, nombre d’entre elles affirment jongler au quotidien entre les occupations de femme et d’employée. Entre nuits blanches, tâches ménagères, petit déjeuner familial et préparatifs personnels pour le boulot, être mère et travailleuse est loin d’être un long fleuve tranquille.

Excepté les administrations publiques où l’heure de travail est fixe, dans le privé et d’autres structures, les femmes savent toujours l’heure d’arrivée au travail, mais jamais celle de retour. Si certaines font appel aux nourrices ou femmes de ménage pour concilier travail et maternité, d’autres se débrouillent toutes seules.

C’est le cas de Florence Olinga au quartier Ahala à Yaoundé. « Je me lève tous les jours à 4h30 mn. J’apprête le petit déjeuner des enfants, ensuite je les réveille pour le bain. C’est lorsque que je finis avec eux que je m’occupe de moi. Si 6h me trouve au lit, c’est le retard assuré au bureau», relève-t-elle.

Et même une fois arrivée au lieu de service, la blouse de maîtresse de maison demeure. « Je pense au repas du soir. J’appelle pour savoir si les enfants ont été raccompagnés à la maison. S’ils ont mangé. Et c’est ainsi de lundi à vendredi », note-t-elle.

C’est donc ce dévouement pour le bien-être de la famille que le Cameroun célèbre ce dimanche. Si l’évènement n’est pas commémoré avec tambours et trompettes comme la Journée internationale de la femme, la fête est célébrée par des enfants et adultes qui savent qu’une mère est irremplaçable et qu’il vaut mieux lui faire plaisir tant qu’elle est en vie.

La date de la fête des mères varie d'un pays à l'autre, mais la majorité d'entre eux ont choisi ce mois de mai. Le 12 mai dernier d’ailleurs, les Canadiens et les Belges ont remercié les leurs.

Le 31 mai prochain, les Français entreront dans la danse. L’histoire raconte que tout a commencé en Grèce au 16e siècle, avant de s’étendre dans le monde entier.

Source: Cameroon Tribune