Une semaine durant, le procureur général près la Cour d’appel, a multiplié les séances de travail avec ses collaborateurs, les officiers de police judicaire et les avocats. Une image. Les responsables régionaux de la police, de la gendarmerie, des douanes, le représentant du Bâtonnier dans la région de l’Adamaoua, entre autres, aux côtés du procureur général près la Cour d’appel, Marcel Oyono Abah. Cette image a été prise à la salle des Actes de la Communauté urbaine de Ngaoundéré vendredi 20 novembre dernier lors du dîner de clôture de la réunion de concertation et d’évaluation initiée par le PG.
Ce cliché est l’ultime articulation d’une série de concertations. Quelques heures auparavant, à l’invitation du PG, le président de la Cour d’appel de l’Adamaoua, Jean Claude Awana, a entretenu les magistrats et les acteurs de la justice dans l’Adamaoua sur « le contentieux de l’exécution des décisions de justice ». Un exposé qui a captivé l’attention de l’auditoire réunie dans l’une des salles d’audience de la cour d’appel de l’Adamaoua, joyau architectural qui vient d’être mis en service. A l’occasion de cette concertation, beaucoup d’usagers ont pu apprécier ce chef-d’œuvre qui améliore les conditions de travail des magistrats.
Outre le président de la Cour d’appel donc, les officiers de police judicaire –le commandant de légion, le délégué régional de la Sûreté nationale, le délégué régional de l’Administration pénitentiaire, le délégué régional des Forêts et de la Faune, le chef secteur des douanes, ont présenté des exposés. Les avocats, les magistrats du parquet et du siège, ont également éclairé l’assistance sur certains aspects du nouveau code de procédure pénale.
Les autorités administratives, avec à leur tête le préfet de la Vina, Justin Mvondo, représentant du gouverneur de la région de l’Adamaoua empêché, et les lamibé, présidents des tribunaux coutumiers, mais placés sous l’autorité directe du parquet, ont aussi été associés aux débats. Le procureur général fait la promotion d’une « action intégrée, concertée et engagée » de tous ceux qui œuvrent aux côtés du ministère public.
Cette démarche qui se veut pédagogique a été saluée par les observateurs. Marcel Oyono Abah partage sa riche expérience -27 ans comme procureur général-avec ses jeunes confrères. Les juridictions de l’Adamaoua connaissent principalement des contentieux du vol de bétail et du recel, du vol de motocyclistes et du recel et de l’immigration irrégulière. C’est aussi une zone où sévissent les coupeurs de route et les preneurs d’otages.
A la prison centrale de Ngaoundéré qui accueille 1200 détenus, il y a autant de prévenus-600- que de condamnés difinitifs-600-. De ce côté-là, il a salué les efforts remarquables fournis par le régisseur Pierre Landry Etoundi et ses collaborateurs pour l’humanisation des conditions de détention. A C.T, Marcel Oyono Abah, explique les motivations de son initiative.