Un corps inhumé deux fois à Yokadouma

Enterré pour la première fois il y a plus d’un mois, le même corps a été retrouvé dimanche, 10 mai dans un cours d’eau.

En mars dernier, le corps sans vie d’un jeune homme non identifié avait été retrouvé dans un bosquet à Yokadouma. Ce sont les services de la commune qui l’avaient inhumé au cimetière municipal. Selon toute vraisemblance, c’est ce même corps qui a été découvert dimanche, 10 mai dans le lit de la rivière Bangue au quartier Newtown 2.

En effet, dans la matinée du dimanche, 10 mai dernier, un garçon étant allé faire la lessive dans ce cours d’eau a été frappé par des odeurs nauséabondes. Voyant un pied flottant dans l’eau, le jeune homme va en ville et alerte la population. Au nombre des personnes arrivées à ce lieu, il y a le chef du quartier, les éléments de la police et les responsables de la commune de Yokadouma.

Devant tout ce beau monde, les agents de la commune descendent dans l’eau et s’emploient à sortir le corps entrelacé dans les roseaux. La suite, c’est une découverte macabre. Non seulement le corps est en état de décomposition avancée, mais il n’a plus de tête. Bien plus, il a été éventré et vidé de ses intestins.

Les personnes qui ont assisté à l’inhumation du corps non identifié en mi-mars et également vu cet autre corps extrait de l’eau ont attiré l’attention des autorités sur une similitude. Les deux corps portent les mêmes vêtements.

Face à cette situation, le commissaire de sécurité publique de la ville de Yokadouma a ordonné des vérifications nécessaires au cimetière municipal où le corps avait été inhumé en mars. C’est aussi dans ce même cimetière que ces restes ont à nouveau été inhumés.

Arrivées en ce lieu, les autorités se sont rendu compte que le tombeau était vide. C’est la troisième fois en moins d’un an que pareille découverte macabre a été faite dans la ville de Yokadouma. Il y a environ deux mois, le corps d’un jeune homme ligoté et mis dans un sac avait aussi été retrouvé dans ce même cours d’eau qui arrose la ville de Yokadouma.