Des membres de la CNDHL en mission à Bamenda

Bamenda Strike1 Manifestants à Bamenda, le 21 novembre 2016

Wed, 1 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Des membres de la Commission nationale des droits de l'homme et des libertés (CNDHL), viennent d’être mis en mission à Bamenda (Nord-Ouest) et à Buea (Sud-Ouest) - les deux régions de la partie anglophone- pour enquêter sur des allégations de violences signalées lors des manifestations du 8 décembre 2016, où au moins deux personnes ont été tuées.

«La CNDHL qui souhaite faire établir la vérité sur ces allégations a dépêché sur le terrain une mission dont les résultats seront communiqués aux médias», a déclaré une source au siège de la Commission à Yaoundé. Avant la CNDHL, Amnesty International qui avait dénoncé l’usage disproportionné de la force contre les manifestants a réclamé une enquête indépendante.

Le bilan officiel des émeutes de Bamenda le 8 décembre 2016 fait état de «deux morts dans des circonstances qui restent encore à élucider; quatre gendarmes et quatre policiers blessés, une jeune femme également blessée et partiellement brûlée, un cadre du RDPC lui aussi grièvement blessé à la tête.

Quant au bilan matériel, il fait état de 9 véhicules détruits comprenant ceux du Commandant de Légion de Gendarmeries, du Commandant en second du B.R.I.M. (Bataillon Rapide d’Infanterie Motorisée), du Sous-préfet de Bamenda 3e, de la Camerounaise des Eaux, de la CAMPOST, des équipes spéciales d’intervention rapide de la police, ESIR, de la Gendarmerie Nationale, ainsi que de deux véhicules personnels.

Ont été pillés et incendiés, outre de nombreux commerces et autres kiosques urbains, deux édifices publics: le Commissariat de Police du 3e Arrondissement et plusieurs pavillons de l’Hôpital Régional de Bamenda».

Depuis lors, le Gouvernement a entrepris des mesures de dialogue et de retour au Calme. Cependant, les contestataires continuent de faire régner un climat de peur au sein des populations. Internet coupé dans les deux Régions n’est toujours pas rétabli. Les cours dans les établissements scolaires et universitaires reprennent timidement, malgré les assurances du Gouvernement.

Source: cameroon-info.net