A l’origine du conflit, le meurtre d’un autochtone Kako par un réfugié centrafricain.
Le 5 février dernier, les populations de Batouri chef-lieu du département de la Kadey dans la Région de l’Est n’ont pas pu célébrer la victoire des Lions indomptables. La cause est le conflit qui oppose les jeunes de la tribu Kako aux jeunes musulmans. Ce jour alors que l’ensemble des Régions du Cameroun savourait la victoire de l’équipe masculine de football, il y a eu un affrontement entre les deux parties. Celui-ci s’est suivi d’une invasion des jeunes musulmans au quartier Mbondossi à Batouri. Ceci en représailles aux attaques sur cette communauté de la ville perpétrées le 4 février dernier par des jeunes autochtones.
D’après des sources du quotidien Mutations édition du 8 février 2017 les jeunes Kako armés d’armes blanches ont fait le tour des quartiers et du centre-ville à la recherche d’un réfugié centrafricain présenté comme étant le présumé meurtrier de leur frère. La fouille aura été vaine.
«Ils auraient alors torturé des musulmanes encore non identifiées pour venger l’assassinat d’un jeune autochtone Kako», écrit le quotidien. Mutations raconte que la situation a dégénéré au point où il a fallu l’intervention des autorités administratives et des forces de maintien de l’ordre. Les sources du journal racontent que «jusqu’à 3 heures lundi dernier, Emmanuel Halpha le Préfet de la Kadey, le Sous-préfet de Batouri, le Maire de la ville et les forces de l’ordre patrouillaient encore dans la ville pour éteindre les dernières flammes et s’assurer que le calme est revenu».
Pour parler du meurtre à l’origine des affrontements, selon des témoins il remonte à la nuit du 3 février dernier. «C’est à la suite d’une bagarre entre le jeune Kako et le musulman que le premier cité a reçu des coups de poignards qui vont s’avérer fatals», raconte l’un des témoins. Un autre dit que «le défunt jouait du tam-tam lors d’une veillée au quartier Sambo». C’est donc au retour de cette veillée mortuaire que la victime a emprunté la moto du musulman mis en cause. Ils se seraient disputés à cause du montant de la course payée par la victime. Le jeune Kako a remis 300 FCFA au lieu de 400 FCFA voulu par le musulman qui se trouve aujourd’hui, aux dernières nouvelles en garde à vue à la brigade de la gendarmerie de Batouri pour des besoins d’enquête.