Le retour du courant électrique en début de soirée ce dimanche 2 aout 2015 a été le prétexte des scènes de liesse dans certains quartiers de la ville de Bafoussam.
C’est que, ces consommateurs ont vu leurs habitudes changer brusquement peu avant midi le samedi 1er aout, lorsque la fourniture du courant électrique est brutalement interrompue. D’aucuns croient d’abord qu’il s’agit juste de l’une de ces coupures passagères auxquelles, l’entreprise en charge de la production et de la distribution de l’électrique, a habitué ses clients.
Que non ! Le temps passe, rien. La nuit vient et s’en va. Le jour se lève, la journée commence ; toujours pas de courant. Les inquiétudes s’enflent, les programmes chamboulent. Les propriétaires des groupes électrogènes se sucent les doigts. Car leurs services sont désormais monnayés au moins cinq plus chers. Après avoir supporté ce calvaire une journée durant, certains consommateurs explosent leur colère.
Laquelle est résultante du mutisme dans lequel, s’est confiné Enéo pendant ce sevrage. « Enéo est souvent prompt à utiliser certains opérateurs de téléphonie mobile pour nous signaler que les factures sont disponibles. Pourquoi cette entreprise ne peut pas utiliser le même canal pour nous dire ce qui se passe exactement », fulmine un consommateur.
Sauf que sa question est restée pendante jusqu’à ce dimanche 2 aout lorsque la fourniture de l’énergie électrique reprit, à l’aube de la nuit. Et la vie recouvra son cours normal. Comme si rien ne s’était passé. Pourtant, l’arrêt soudain de la fourniture du courant électrique, avait sinistré tous les sept départements de la région de l’Ouest. Hormis une grande partie du département du Haut-Nkam qui dépend de la région du Littoral.
Qu’est-ce qui s’est passé ? La raison officielle reste un mystère. Toutefois, selon certaines informations, ce blackout presque général aurait été provoqué par un homme dans la localité de Batié. Celui-ci aurait abattu un arbre qui, en tombant, aurait coupé des câbles hautes tensions transportant l’énergie électrique dans la région de l’Ouest. Même si cette version était vraie, « faut-il deux jours pour relier des fils coupés ? », se demande un consommateur qui déduit qu’il s’agit d’un mépris d’Enéo à l’endroit de sa clientèle.