Civils comme militaires ont défilé mercredi à la place de la Bessekè. La célébration de la 43e édition de la fête nationale de l’Unité dans le Littoral avait un parfum particulier ce 20 mai 2015 à Douala.
Particulier par le contexte, où l’armée camerounaise, créée le 11 novembre 1959, et ses alliés sont engagés au front dans la lutte contre la secte Boko Haram.
Particulier aussi par le nouveau cadre de défilé, la place de la Bessekè où le grand air et la verdure font oublier le béton, les grumiers et les containers de la place de l’Udeac. Avec une tribune flambant neuve de 1848 places.
Des forces armées (gendarmerie, air, terre, marine, Bataillon d’intervention rapide) au passage très applaudi par le public venu au défilé. Des élèves du primaire défilant et entonnant des chants patriotiques. Des lycéens se déplaçant au pas militaire pour certains, avec des écharpes vert-rouge-jaune pour d’autres.
Des partis politiques, pouvoir comme opposition, avec des messages de soutien aux forces de défense. Des colombes lâchées dans le ciel en illustration du climat de paix que le Cameroun entend sauvegarder.
Le défilé militaire et civil d’hier dans la capitale économique aura été l’occasion de rappeler l’implication de l’armée et des forces de sécurité dans le quotidien des populations. Avec les gendarmes qui sont un corps de proximité.
L’hôpital militaire dont 70% des personnes soignées et consultées sont civiles. Le Génie militaire qui est sur le terrain à Douala, chargé de la construction du prolongement nord du boulevard de la République et de l’axe de Japoma.
Les sapeurs-pompiers, dont les interventions rapides sont appréciées, avec leur devise « sauver ou périr ». La police qui, avec ses 20 commissariats pour la cité et son matériel roulant renouvelé et agrandi, bénéficie par exemple de bicyclettes pour se rendre jusque dans les quartiers les plus reculés.