Elles ont envahi les débits de boisson de la ville pour faire la fête.
Difficile de circuler dans les rues de la ville d’Ebolowa ce mardi, 08 mars 2016. Quelques heures après la fin de la grande parade à la place des fêtes de Nko’ovos, les femmes se sont ruées dans les rues avant d’envahir les débits de boisson. Une marée humaine en uniforme. Le décor étant lemême dans tous les carrefours, principaux coins d’animation de la cité.
Des femmes de tous les âges, en tenue du 08 mars fêtent. Comme elles savent bien le faire. Dansant sur les tables, bouteille de bière en main, au rythme d’une sonorisation très enlevée. Le tout, couronné par des cris de youyou à tue-tête. Il est 17h00, cemardi, 08 mars 2016 au lieu dit côte d’Azur à Ebolowa. Ici la joie déborde. Des femmes se trémoussent et la bière coule à flot. Elles sautent, chantent et crient. Tout près de là, les usagers éprouvent beaucoup de difficultés à circuler dans la rue.
D’où le klaxonement des véhicules et de motocyclettes. Ce qui crée l’embouteillage et un va- carme assourdissant dans ce carrefour de la ville. Huguette, jeune fille de 19 ans vêtue de l’uniforme de la fête est aussi dans ce bain. Bière en main, elle en demande encore à un copain qu’elle vient de croiser sur les lieux. L’autre, visiblement mal en point, fait des promesses. « Je vais encore te voir où, je n’ai plus de téléphone, c’est maintenant que tu peux me donner la bière », insiste la couturière.
En vain, finalement, la jeune fille déjà bien éméchée à cette heure de la soirée lâche le jeune homme. Non sans avertir, « je t’attends le soir, tu me trouveras ici, la fête c’est jusqu’à l’aube ». Comme Huguette, plusieurs des femmes de toutes les couches sociales se sont retrouvées ici. Abandonnant occupations et foyers le temps d’une fête. C’est le cas de Blanche. Enseignante et femme mariée. Assise avec les copines, elle aussi s’éclate.
« Aujourd’hui j’ai dit que je ne fais pas la cuisine, je ne fais rien, c’est mon jour », lance-t-elle en riant dans une ambiance festive. Une fête qui peut se poursuivre jusqu’au petitmatin au grand bonheur des tenanciers des débits de boisson.