Ebolowa: l'agriculture et l'élevage en quête de statistiques

Elevage Perte Boko Haram Le Cameroun ne dispose pas d’une base de données pour un développement du secteur agropastoral

Thu, 31 May 2018 Source: Mutations N° 4625

Le constat est ahurissant. Le Cameroun ne dispose pas d’une base de données actualisée pour un développement accru du secteur agropastoral. Les dernières statistiques disponibles dans ce domaine ont été collectées en 1984, date du dernier recensement de l’agriculture et de l’élevage.

Dans le souci de mettre un terme à la navigation à vue qui aura prévalu dans ces secteurs, la coordination nationale de Recensement de l’agriculture et de l’élevage (Rgae) vient de lancer une vaste campagne de formation des agents recenseurs dans les dix régions du pays.

Ils sont 176 dans la région du Sud à prendre part à cette séance de capacitation consacrée à la maîtrise de la méthodologie du travail et des outils de collecte des données, en l’occurrence des tablettes qui leur seront remises à la fin du recyclage.

«Avant cette phase préparatoire des modules de base, il y a eu l’enquête communautaire et la cartographie participative qui a été effectuée en synergie avec la cartographie du recensement général de la population et de l’habitat géré par le Bucrep», informe Alain Takeu, responsable technique de la formation dans le Sud. Cette formation qui durera 10 jours, sera sanctionnée par une évaluation à l’issue de laquelle, seuls les plus méritants seront retenus pour la collecte des données qui, selon les prévisions, prendra quatre mois sur le terrain. L’objectif étant de connaître le nombre d’exploitations agropastorales, aquacoles et apicoles dont dispose actuellement le

Cameroun.

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«Nos cibles sont les ménages qui ont des champs, ceux qui pratiquent l’élevage, quels que soient la taille et le type d’animaux, les aquaculteurs et les apiculteurs.

Les organisations de producteurs et les agro-industries sont également concernées», détaille M. Takeu. Si tout se passe comme prévu, les statistiques collectées permettront d’alimenter le système permanent des données agropastorales.

«Nous avons besoin des données fiables afin de permettre aux décideurs de faire des projections en matière de politique agropastorale sur la base des statistiques qui reflètent la réalité», précise Simon Alain Messi, délégué régional du Minader, par ailleurs coordonnateur régional du Rgae, avec son homologue du Minepia.

Source: Mutations N° 4625