L’opération coup de poing a débuté le 17 décembre dernier au marché du lac à Ebolowa où les commerçants ont eu une journée très tumultueuse.
Le communiqué radio lu en continu dans les radios basées à Ebolowa et ses environs, appelant les uns et les autres à se conformer, témoigne de la volonté du détenteur des clés de la ville de préserver les acquis en termes de propreté, d’embellissement et de la circulabilité dans la ville.
Ainsi, une vaste opération de déguerpissement des trottoirs, des emprises communales et autres abords des voies publiques sera menée par les agents de la communauté urbaine sur toute l’étendue urbaine. Pour cette opération, il est question de minimiser les
risques d’accidents de circulation en cette période de fêtes de fin d’année. Surtout, de redonner un meilleur visage à la ville d’Ebolowa en luttant contre le désordre urbain. Cette opération n’est surtout pas accueillie avec joie chez certains commerçants qui laissent les boutiques et autres étals pour investir le trottoir. Pour qui ce fut un moment difficile. Pour les commerçants adeptes du désordre, l’engin de la Cue était mis à contribution pour
libérer la voie. Cette voie qui rallie le centre urbain à l’hôpital régional d’Ebolowa, où il n’est pas facile de circuler même à moto. Le second moment de cette descente musclée du maire de la ville fut alors dans les boutiques et à l’intérieur du marché. L’ambition n’étant pas d’harceler les commerçants.
Pour Dr Daniel Edjo’o, maire de la ville, « il y’a un Sroupuscule de commerçants qui depuis plusieurs années a décidé de ne pas payer les frais d’occupation de la place de marché. Journalièrement, cette occupation coûte juste 83 Fcfa, ceux-ci ne paient pas depuis une dizaine d’années ».
Injustice
A défaut de payer, ce groupuscule de commerçants a pris le chemin de la justice où ils dépensent des millions de Fcfa à leurs avocats. Ce n’est rien d’autre qu’un déni de la ville qui les offre toutes les conditions de pouvoir exercer en toute tranquillité leurs activités et de s’enrichir.
Pour le maire de la ville, les limites sont débordées, et c’est une injustice que de faire payer à certains commerçants et laisser les autres. La mobilisation a été forte en vue d’une riposte proportionnelle au niveau d’incivisme affiché par ces commerçants qui ont vus boutiques scellées, étals déguerpis.
Comment un citoyen qui prospère dans les affaires refuse de payer 83 Fcfa à la ville qui l’héberge, qui ramasse ses ordures devant sa boutique, éclaire les routes, sécurise son business. C’est bien difficile à comprendre pour le détenteur des clés de la ville d’Ebolowa, cela n’est qu’une indiscipline. Il faut noter que la ville d’Ebolowa s’inscrit aujourd’hui dans la modernité, et tient à s’y maintenir en essayant de réunir les contributions de tous les citoyens à cet effort.