La description de La Nouvelle Expression (LNE) en parue le 28 octobre 2016 est édifiante. «Les murs n’ont pas été peints depuis des mois et les portes fermées avec cadenas, montrent que depuis quelques mois, l’école n’a pas encore débuté. Ici, les infrastructures semblent peu adaptées pour un établissement scolaire. L’enceinte de l’établissement ressemble à une plantation de bananier plantain, les salles de classe étroites ressemblent plutôt à un domicile que l’on aurait transformé en un établissement scolaire».
Il s’agit du Collège du plein évangile situé à Bilone en périphérie d’Ebolowa, le chef-lieu de la région du Sud. Deux mois après la rentrée scolaire, les élèves de cet établissement, le seul collège privé bilingue de la ville, n’ont pas encore repris le chemin des classes. Une situation qui provoque la colère des parents et élèves. Certains se sont récemment rendus dans les Services du gouverneur pour crier leur ras-le-bol.
«Nous sommes venus ici pour dire au Gouverneur que nous voulons notre école. Ça fait plus d’un mois que nous ne partons pas à l’école comme nos camarades, nous perdons les cours», indique un élève pendant qu’un autre fait note que : «Nous sommes en classe d’examen et le temps passe. Dans d’autres établissements, les évaluations ont déjà débuté et nous n’avons même pas encore commencé les cours. Est-ce que nous aurons nos épreuves seules où alors l’année scolaire est perdue pour nous ?».
Ils n’ont malheureusement pu rencontrer aucun responsable. La fermeture du collège est consécutive à un problème foncier, note le quotidien privé. « Selon le principal de ce collège, le défaut de titre foncier du terrain et du certificat de propriété sur lequel est bâti ledit établissement, exigé par le Ministère des Enseignements Secondaires (MINESEC) est à l’origine de la fermeture du dit collège.
Mais ce qui semble déranger les responsables de cet établissement, c’est qu’après l’obtention des dits documents qui ont été déposés en bonne et due forme, le MINESEC, sous le prétexte que le titre de propriété porte les noms de deux individus, à savoir Nchanji Moises Nfor et Ngwengi Bernard Benteh, refuse à ordonner la réouverture de ce collège».