Edéa : Alerte sur le Budget d’investissement public

Prefets Du Cameroun2 Photo d'archive

Fri, 10 Jun 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Mercredi dernier, la mission évaluant l’exécution des projets publics y a constaté retards et efforts et sensibilisé aux risques de sanction.

La coïncidence était heureuse : la réunion du comité départemental en charge de la surveillance de la bonne exécution du Budget d’investissement public (BIP) dans la Sanaga-Maritime se tenait mercredi dernier 8 juin 2016, au moment même où la mission régionale commise pour les mêmes raisons séjournait dans le département.

A la préfecture d’Edéa où les deux instances se sont rencontrées, le préfet Fritz Dikosso-Seme, les sous-préfets et les représentants des onze communes locales et des administrations qui y sont déconcentrées ont entendu l’alerte donnée par la mission venue de Douala : les maîtres d’ouvrage (maires notamment) qui ne parviennent pas à consommer la part du budget qui leur a été affectée en seront dépossédés.

S’il est notable, selon le préfet Dikosso-Seme, que les cadres de concertation institués sur l’initiative du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT) ont permis d’améliorer les opérations du BIP dans les communes et les administrations dans la contrée, tout est loin d’avoir radicalement changé.

Au terme d’une journée de travail à Edéa, il est apparu que 10,5% des marchés du BIP 2016 sont exécutés.

Une performance moins alarmante que celle annoncée avant la mise à jour des informations qui annonçaient que 132 des 154 projets inscrits au profit de la Sanaga-Maritime n’avaient pas connu un simple début d’exécution.

Pour accélérer le rythme, des recommandations générales ont été faites.

Ce d’autant plus que la date-butoir du 16 juin à partir de laquelle la sanction (retrait au profit des communes plus dynamiques) va s’exécuter, approche à grands pas.

Il s’agira, par exemple, de finaliser le cadre d’organisation du concours du plus bel élevage au plus tard ce 13 juin, ou encore de confectionner les documents d’appels d’offres pour l’entretien routier dans les communes en retard dès ce vendredi 10 juin 2016.

Dans le même temps, les documents justifiant l’engagement ou l’achèvement des processus vers la réalisation des projets doivent également être transmis à la préfecture, qui demeure souvent ignorante de l’évolution sur le terrain.

Une carence incompréhensible et qu’il faudra rapidement combler, dira le représentant du gouverneur Yara Samvam, au moment de quitter ses hôtes.

M. Samvam a insisté sur la nécessaire collaboration entre maires et sous-préfets pour réaliser au mieux le budget, dès lors que nombre d’actions procédurales font appel à l’intervention des fonctionnaires sous l’autorité des autorités administratives.

Ce vendredi, le Nkam devrait entendre le même message pendant la suite de la tournée d’évaluation.

Source: cameroon-tribune.cm