Depuis le décès de son époux, Parfait Nguele il y a quelques temps à l’hôpital Laquintinie à Douala, Ingrid Pierrette Fouda Ngono se rend régulièrement au Tribunal de première Instance de Yaoundé-Ekounou.
Selon l’hebdomadaire Kalara édition du lundi 24 août 2015 «le mercredi 12 août 2015, elle est venue une fois de plus, déterminée, soutenir sa demande de nullité d’acte de mariage introduite auprès de cette juridiction». «Je veux retirer le titre de Mme Nguele dans mon dossier administratif», explique-t-elle.
La raison de cette requête, Ingrid Pierrette déclare avoir découvert que son acte de mariage avec son défunt mari n’a pas de valeur juridique. Selon elle «Parfait Nguele était déjà uni par les liens du mariage à une autre femme sous la forme monogamique. Une première union qui n’a pas fait l’objet d’une dissolution bien que les époux se soient séparés».
La veuve explique qu’elle ignorait complètement cet état des choses lors de la signature de son acte de mariage avec son défunt mari. «Quand on s’est connu, il me disait seulement qu’il vivait avec une femme, mais cette dernière l’a abandonné pour aller s’installer en France», affirme-t- elle.
Les deux époux ne partageaient plus le même toit avant le décès de parfait Nguele, même s’il n y a jamais eu de rupture formelle entre eux, rapporte le journal. «Lorsque j’ai su qu’il m’a cachée son statut matrimonial, nous nous sommes éloignés. A sa mort, il avait déjà une autre femme», explique-t-elle.
Pour le président du Tribunal, Haman Wabi Hamadjodja «la mort d’un individu se constate à partir d’un acte de décès». D’après Ingrid Pierrette «sa belle famille refuse obstinément de lui donner le certificat de genre de mort de parfait Nguele pour établir son acte de décès». La seule pièce qu’elle avoue détenir c’est l’acte de transfert de la dépouille de Douala à Yaoundé, signé du préfet du Mfoundi.
Selon elle, le médecin-chef de Laquintinie à Douala qui a signé le certificat de genre de mort refuse de lui faire une copie du dossier et elle espère encore moins le témoignage d’un membre de sa belle-famille pour attester de la mort de son conjoint. Face à ces blocages, le juge prévient que «la procédure ne saurait prospérer sans les preuves du décès de son mari».