Un forum organisé par le ministère en charge de l’Emploi se tient depuis lundi à Yaoundé à l’effet de développer ce type de modèle d’insertion socio-professionnelle.
Un apprentissage basé sur l’alternance entre la théorie et la pratique. Un type de formation qui séduit depuis quelque temps au Cameroun. Seulement, comme l’a expliqué le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Zacharie Perevet, ce modèle d’enseignement est peu pratiqué et pas très bien structuré au Cameroun. « Il faut la participation de tous les acteurs », reconnaît-il.
Pourtant, sous d’autres cieux, notamment en occident, cette formation a fait ses preuves. De nombreux jeunes sous-scolarisés ont réussi à se frayer un chemin dans le monde professionnel. Le souhait du Minefop est de pouvoir importer cette pratique.
C’est dans cette optique que le forum national de l’apprentissage 2015 (Fona), organisé depuis hier par le minefop se tient à Yaoundé. « Il a pour objectif principal de faciliter l’insertion professionnelle de nombreux jeunes instruits ou pas », précise Zacharie Perevet. Il est aussi question de faire un état des lieux de l’apprentissage au Cameroun, proposer des éléments d’un cadre juridique, un mode de financement et un modèle économique de l’apprentissage.
Lors de la cérémonie d’ouverture, les invités notamment les chefs d’entreprises, les jeunes et les encadreurs de centre de formation ont pu avoir une idée de comment se développe l’apprentissage en alternance sous d’autres cieux. Notamment en Suisse, en France et aux Etats-Unis, « où ce type de formation professionnelle a connu un développement fulgurant depuis plus d’un siècle », selon les ambassadeurs et représentants de ces trois pays présents à ce forum.
D’après eux, l’apprentissage à permis à la grande majorité de jeunes âgés de 16 à 21 ans, de prendre pied dans le monde professionnel. En Suisse, par exemple, les jeunes travaillant déjà en entreprise se forment en même temps dans les écoles de formation pour approfondir les connaissances dans leur métier.
« Ces formations reposent sur des procédures de qualification nationales clairement définies par les collectivités publiques », a expliqué l’ambassadeur de Suisse au Cameroun. Par contre en France, ce modèle de formation concerne tout le monde. « Des personnes de tous âges et de tous les niveaux », a indiqué le représentant de l’ambassadrice de France au Cameroun.
Pour ce qui concerne le Cameroun, il serait intéressant, selon ces diplomates, de calquer ce modèle sur les réalités du pays, tout en s’inspirant des modèles extérieurs. L’apprentissage en alternance concerne tous les domaines. L’électricité, la mécanique, l’informatique, la cuisine, l’ébionisme, la maçonnerie, la menuiserie et même l’agriculture et l’élevage.