Extrême-Nord: 2 morts dans l’explosion d’une mine

Explosion D'une Mine Antipersonnel Une mine antipersonnel

Mon, 14 Nov 2016 Source: cameroon-info.net

Deux morts et trois blessés. L’explosion d’une mine antipersonnel le 10 novembre 2016 dans la localité de Sanda-Wadjiri situé dans l’Arrondissement de Kolofata a fait plusieurs victimes. L’information est rapportée par L’Œil du Sahel en kiosque ce 14 novembre 2016.

«Les victimes sont Pana Diyawa, 60 ans environ et Zaïnapa Sali, un nourrisson de quatre mois. 3 blessés ont également été enregistrés dont Nadama Dawaga, Hadja Gambo Adama et Yana Made. Les victimes sont toutes des déplacés qui rentraient de Mozogo, chef-lieu de l’arrondissement de Mayo-Moskota dans le Mayo-Tsanaga, où elles étaient consulter les listes des déplacés retenus par une ONG catholique qui voulait leur venir en aide», informe le journal.

Voici le témoignage de témoigne Biou Lawan, président du comité de vigilance d’Aschigachia: «C’est presque tout le village qui s’était rendu à Mozogo, où une ONG catholique recensait les déplacés de la région pour leur venir en aide. C’est en rentrant, le lendemain, que ce drame s’est produit à un carrefour, s’il faut l’appeler ainsi, car c’est en brousse que cela a eu lieu. En brousse, vous savez qu’il n’y a que des pistes. On nous a appelés pour nous informer et nous nous sommes immédiatement déportés sur les lieux. Le constat était amer. Il y avait aussi des blessés graves avec des cas de fracture et de traumatisme divers», relate ce dernier.

Les circonstances de ce drame survenu en milieu de matinée sont aussi racontées par un des rescapés: «Je ne peux expliquer comment cela s’est passé. Ce dont je peux me souvenir, c’est que nous étions en train de marcher et puis il y a eu un grand bruit. Nous avons été toutes projetées au sol. Certaines sont tombées sur le dos, d’autres sur le ventre selon les déclarations de ceux qui sont venus à notre secours puisque moi j’étais tombée dans le coma. Ce n’est que plusieurs heures après l’explosion que j’ai repris conscience. C’est là que j’ai découvert que j’ai une jambe fracturée: la jambe droite. Et l’enfant de 4 mois que je portais dans mes bras avant l’accident a perdu la vie. Les débris de l’engin explosif lui ont perforé le crâne et il n’a pas survécu», raconte Yana Madé, une des victimes.

Source: cameroon-info.net