Ils réclament entre autres la délivrance des permis de conduire de catégorie A, et la délimitation des zones où les conducteurs de motos doivent travailler aisément.
Le Syndicat des transporteurs par motos-taxis du Cameroun exprime son indignation. L’annonce a été faite par son président Charles Pascal Djeumeni à la suite d’un mot d’ordre de grève parvenu au sein de la rédaction de votre journal mardi 07 juillet dernier.
En effet, le président dudit syndicat et ses collaborateurs dénoncent plusieurs problèmes rencontrés et vécus au quotidien. On note entre autres la non délivrance des permis de conduire de catégorie A par le ministère des Transports.
Permis qui d’après le président du syndicat, devrait non seulement réduire le nombre d’accidents de la circulation, mais aussi limiter le désordre urbain et l’excès de vitesse pour ne citer que cela. Pourtant, malgré une formation pratiquée par les motos-taxis dans une auto-école de la place, aucun permis de conduire n’a été délivré.
« Le 14 juin 2014, le délégué départemental du transport sur ordre du ministre des Transports avait lancé une session spéciale pour l’obtention du permis de conduire catégorie A. Beaucoup de nos membres ont adhéré à cette mesure qui les permettait désormais d’être détenteur d’un permis de conduire. Mais jusqu’à présent, nous n’avons eu aucune suite », regrette le syndicaliste Charles Pascal Djeumeni.
De même, les agglomérations telles que Yaoundé, Douala, Bafoussam, Maroua, Nkongsamba et autres, souffrent d’un réel problème de délimitation des zones où les conducteurs de motos doivent travailler aisément sans subir la répression de la communauté urbaine. Alors que conformément à la loi sur la décentralisation mise en application au Cameroun depuis une dizaine d’années, les magistrats municipaux devraient bénéficier du recouvrement des taxes communales. Pourtant cela n’est pas le cas.
D’après le coordonnateur national de ce syndicat, Armand Ndiahgueya Kuete, « les communes urbaines étendent leurs pouvoirs jusqu’au point où les communes d’arrondissements n’ont plus assez de pouvoir de travail dans leur environnement », observe ce dernier. Pour Charles Pascal Djeumeni, la grève est un moyen pour faire pression sur le gouvernement.
« Au moins en grevant, le ministre des Transports et ses proches sauront que nous sommes sérieux. Nous voulons juste que nos permis de conduire soient délivrés », soutient-il. En attendant donc, le mouvement de grève est prévu pour le lundi 27 juillet, si des mesures ne sont pas prises à cet effet.