C'est la substance du communiqué N°029/C/F.31/Sp rendu public ce vendredi par le patron du département des Bamboutos à l'Ouest Cameroun.
Le Préfet du département des Bamboutos porte donc à la connaissance de l'opinion publique que depuis un certain temps, une certaine élite originaire du village Bamegnia, dans l'arrondissement de Babadjou et ses affidés accusent injustement les autorités administratives par voie de requêtes administratives et de réseaux sociaux, relativement à l'installation officielle du chef de troisième degré dudit village. Par ce communiqué, le Préfet Etapa François a tenu à faire la mise au point comportant quelques aspects fondamentaux.
Premièrement, la désignation dudit chef a été homologuée par arrêté préfectoral N°429/Ap/F.31/Sp signé le 03 novembre 2020. Soit deux mois avant sa prise de commandement le 11 janvier 2021 à la tête du département des Bamboutos. Deuxièmement, en date du 15 janvier 2021, les mêmes requérants ont saisi le Tribunal Administratif de Bafoussam d'un recours N°09/G/Ta/Bfm visant l'obtention du sursis à exécution de l'arrêté querellé. Le Tribunal Administratif en question sur la base de l'ordonnance N°46/Ose/Cab/Pta/Bfm/2021 du 03 novembre 2021, s'est déclaré incompétent. Ceci au regard des dispositions combinées des articles 1er des lois N°79/17 du 30 juin 1979 et N°80/31 du 27 novembre 1980 disposant d'une part que: "les contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels sont portées devant l'autorité investie du pouvoir de désignation qui se prononce en premier et dernier ressort..." et d'autre part, que : "les juridictions de droit commun et de l'ordre administratif sont dessasies d'office de toutes les affaires pendantes devant elles, et relatives aux contestations soulevées à l'occasion de la désignation des chefs traditionnels."
Dans le troisième point, le Préfet du département des Bamboutos précise que l'installation d'un chef de troisième degré ne relève pas de ses prérogatives, mais du Sous-Préfet territorialement compétent. Non contents de cette décision, les concernés ont saisi le Gouverneur de la région de l'Ouest d'une requête visant à faire reporter la cérémonie d'installation dudit chef, projetée par le Sous-Préfet de l'arrondissement de Babadjou. La dite requête avait été transmise au Préfet pour enquête. Le Préfet après avoir réagi aux instructions du Gouverneur, a aussitôt transmis la dite requête au Sous-Préfet concerné. C'était aux fins d'effectuer les recoupements nécessaires auprès des notabilités coutumières. À titre de précision, une palabre publique s'est tenue mercredi dernier à l'esplanade de la Chefferie Bamegnia. Le procès-verbal y relatif a été transmis au Gouverneur à la diligence du Préfet.
La surprise du Préfet Etapa François dans ce registre découle de ce qu'au lieu d'attendre la décision finale du Gouverneur, initiateur de cette requête, les requérants apparemment manipulés par cette élite qui croit détenir le monopole de la maîtrise des arcanes juridiques, ont à nouveau saisi le Gouverneur d'une deuxième requête. Dans celle-ci, ils prennent à partie les autorités administratives et singulièrement le Préfet du département des Bamboutos. Pour le patron de la circonscription administrative, "Ce sont des accusations d'une extrême gravité qui ne sauraient rester impunies. Le fonctionnaire ayant droit à la protection contre les menaces, les outrages, les violences, les voies de fait, les injures et les diffamations dont il peut être l'objet à l'occasion ou dans l'exercice de ses fonctions." D'où la mise en garde du Préfet Etapa François relevée plus haut face à des agissements susceptibles d'engager leurs responsabilités pénales. Pour l'heure, aucune manipulation des consciences des paisibles citoyens ne saurait tolérée.