Kerawa, nouvelle cible de Boko Haram

403 XAttentat Kerawa040915750.pagespeed.ic.5JcGVhwXl Des militaires au Nord, Archives

Thu, 26 Nov 2015 Source: carmer.be

Ce village de l’arrondissement de Kolofata fait face à de nombreuses incursions des membres de la secte terroriste.

Ces deux dernières semaines, la ville de Kerawa et ses environs font face à des incursions régulières et sporadiques des assaillants de la secte terroriste Boko Haram. Selon des sources policières, ces attaques se sont intensifiées depuis le début du mois de novembre 2015. Sur la liste des différentes attaques, l’on peut citer l’incursion des membres de Boko Haram dans la nuit du 03 au 04 novembre dernier, dans les villages Manawachi, Bakarissé et Mavari. Les terroristes ont, dans la foulée, incendié les habitations dans ces localités.

Ce qui va d’ailleurs occasionner la mort d’une fillette à Bakarissé. Dans la même veine, à Kerawa, deux attaques successives ont été perpétrées par les assaillants de la secte Boko Haram dans les nuits du 08 au 09 novembre 2015 et du 09 au 10 novembre. Toutefois, ils n’ont pas pu faire de dégâts, car vite repoussés par les éléments du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Dans la nuit du 11 au 12 novembre 2015, ce sont les localités de Kouyapé et Kerawa qui ont été encore les cibles des invasions attribuées à Boko Haram, avec un bilan d’une personne tuée et des denrées alimentaires emportées.

Poste militaire

Selon un responsable militaire, ces incursions répétitives sont enregistrées à cause du manque de sécurité de proximité autour de ces populations victimes. Pour le cas de Kerawa par exemple, les éléments du Bir sont campés à deux kilomètres des habitations des populations qui elles, font face aux envahissements récurrents de cette secte obscurantiste à Kerawa et au Nigeria. «Outre cette position, le corridor Kerawa-Gakara passant par Bakarisse, Sanda-Wadjiri jusqu’à Kouyapé n’est pas sécurisé par l’armée, d’où les incursions des terroristes.

Et ce passage donne également sur la localité de Kouyapé, jusque dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, devenu lui aussi la cible de Boko Haram», analyse un officier de police en service dans le Mayo-Sava. Il justifie ce constat par l’attaque du village Goldavi, il y a cinq jours. Une invasion qui s’est soldée par neuf morts et plusieurs blessés. Il estime qu’il y a lieu de créer un poste militaire à Sanda-Wadjiri, afin de venir à bout des incursions des terroristes de Boko Haram. Ce d’autant plus que ces envahisseurs sont de plus en plus acculés du côté nigerian où l’armée reprend ses positions.

Source: carmer.be