Plasticiens, instances administratives et diplomatiques ont concélébré la fête nationale française à Douala.
Plus qu’un living-room, le principal lieu de socialisation de la résidence de Joël Renou, le consul général de France à Douala, s’est transformé, l’espace de quelques heures, en une galerie d’art. Accrochées, plus d’une trentaine d’œuvres d’une quinzaine de plasticiens.
A l’occasion de ce 14 juillet 2015 dans la capitale économique, jour de célébration de la fête nationale de son pays, le diplomate qui a pris ses fonctions le 1er septembre 2014 a décidé de sortir des sentiers battus.
Histoire de donner de nouvelles saveurs à un évènement qui se voulait avant tout une rencontre franco-camerounaise. D’abord par l’exécution des deux hymnes nationaux. Un moment live interprété par la chorale de l’université de Douala. Ensuite et surtout par une exposition d’art contemporain, véritable mosaïque des savoir-faire des plasticiens locaux.
Un autre regard donc du gotha administratif, diplomatique, politique… sur le 14 juillet fêté de Douala. Regard sur les toiles et les lithographies de Joseph Francis Sumegne, Koko Komegne, Viking, Salifou Lindou, Hervé Youmbi, Hako Hankson, Boris Nzebo, Ginette Daleu, Jean David Nkot entre autres.
Certains d’entre eux ont eu l’occasion d’échanger quelques mots avec des invités de marque, notamment le gouverneur de la région du Littoral, Joseph Beti Assomo, qui s’est ainsi mué en visiteur attentif, scrutant les œuvres pièce par pièce.
Et de l’avis de Marilyn Douala-Bell, présidente de Doual’art, le centre d’art contemporain qui a assuré la direction de l’exposition, « c’est une reconnaissance pour les artistes. Ça les conforte dans leur travail. Ça leur permet d’aller dans des espaces où ils n’iraient jamais en temps normal.
C’est une occasion de rencontre entre une frange de la population qui est finalement marginalisée et les hautes instances. »
