Depuis quelques semaines, les mosquées et les églises sont particulièrement ciblé par les attentats-suicides dans la région de l’Extrême-Nord. C’est ainsi que face à la recrudescence des attentats-suicides ayant fait pas moins de 19 morts, les populations ont revu leur stratégie de défense populaire.
Selon le Bi-hebdomadaire l’Oeil du Sahel, n°779 du jeudi 04 février 2016, les chrétiens assurent la garde pendant les heures de prière musulmane et vice-versa. Ils sont généralement armés de flèches, machettes, ou de lance-pierres. D’autres membres du comité de vigilance sillonnent à moto les alentours de la ville, indiquent le journal. « Aujourd’hui, nous avons tous un seul ennemi : Boko Haram.
Pour le moment, nous avons trouvé que la collaboration et l’entraide entre nos deux religions étaient indispensable à cette réponse », explique Goni Matapa, membre du comité de vigilance de la localité de Kolofata-Guidi.
Cette nouvelle tactique a plutôt l’air efficace, car à en croire l’auteur des propos ci-dessus cité, la collaboration entre chrétiens et musulmans a réduit de façon significative la visite de lieux de culte par les candidats au suicide. « Depuis que nous expérimentons cette réponse au terrorisme, nous n’avons plus enregistrés des attaques dans les mosquées ou les églises », renseigne-t-il. En plus de cela, la mutualisation des forces entre les différentes communautés a permis le retour des fidèles en grand nombre dans les lieux de cultes, qui, il y a quelques temps encore, étaient tous presque désert.
La montée de l’insécurité a donc permis de resserrer le liens de fraternité et de solidarité entre chrétiens et musulmans, indique l’Oeil du Sahel.