La fête de la jeunesse boycottée à Bamenda

Bamenda En ébullition Emeutes a Bamenda (08/12/2016)

Sat, 11 Feb 2017 Source: cameroon-info.net

Une nouvelle journée ville morte est prévue ce samedi 11 février dans la zone anglophone du Cameroun. Les leaders de la contestation anglophone appellent les habitants à rester chez eux, les commerçants à garder leurs boutiques fermées et surtout ils demandent à la population de boycotter la fête de la Jeunesse.

Les belligérants de la zone anglophone refusent de participer aux célébrations cette année. Selon un opposant de Bamenda, capitale de la région du Nord-Ouest, certains anglophones voient dans cette fête de la Jeunesse un moyen de réécrire l'histoire.

«Le 11 février 1961 est le jour de l'élection au cours de laquelle on a offert un choix aux anglophones. Soit être réuni avec leurs frères francophones dans la République du Cameroun, soit être rattaché au Nigeria, rappelle-t-il. Vous ne pouvez pas prendre le jour où les gens ont voté pour la réunification, qui est un moment vraiment très important pour nous, et en faire la fête de la jeunesse !», a-t-il confié au micro de Radio France International (RFI) ce vendredi 10 février.

Cela fait exactement cinquante ans que le Cameroun célèbre la fête nationale de la jeunesse. C’est en cette année 2017 que les protestataires anglophones veulent en faire un symbole autre que celui auquel il a toujours été rattaché. Un moyen de faire pression sur le gouvernement camerounais qui refuse catégoriquement d'envisager la solution du fédéralisme.

Dans son traditionnel discours de veille de la célébration de la jeunesse camerounais, Paul Biya a assuré que les autorités allaient continuer de sévir contre les enseignants en grève dans les régions anglophones, et contre des organisations qu'il a qualifiées «d'extrémistes» et «séparatistes». Il leur reproche d'avoir appelé à la haine et à la violence.

«Elles ont engagé une campagne d'intimidations et de violences afin d'empêcher le déroulement normal des activités économiques et scolaires. Face à cette situation, le gouvernement a été amené à prendre des mesures pour maintenir l'ordre, assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Et mettre à la disposition de la justice les auteurs et suspects des agissements criminels que je viens de mentionner. Cette action nécessaire va se poursuivre, dans le respect des lois et règlements de la République», a assuré le chef de l’Etat.

Source: cameroon-info.net