Créée en 2016 par le maire de la commune de Bagangté, Celestine Ketcha Courtes, avec l’appui de l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF), la radio communautaire de cette ville a récemment été scellée. L’acte administratif avait alors été signé le 13 février 2017, par Issa Tchiroma, ministre de la Communication.
«Scellé ce jour 13 février 2017 à 18 heures par monsieur le préfet du département du Ndé », pouvait-on alors lire sur le poignet de la porte d’entrée de cette antenne. Toutefois, aucune raison apparente par rapport à cette fermeture n’a été évoquée, indique le quotidien Le Messager du jeudi 20 avril 2017. Ce qui aura sans doute causé quelques remous au sein du conseil municipal de la commune de Bagangté, tenu le 7 avril dernier. Au cours de cette rencontre, les conseillers municipaux, réfractaires à la note, ont décidé de saisir le tribunal administratif au sujet de cette affaire, pour qu’au finish, la radio soit de nouveau opérationnelle.
« Vous ne devez pas réagir de façon épidermique. Ce qui est un obstacle aujourd’hui peut devenir un avantage demain. Une commune a ses obligations et ses devoirs. Par conséquent, elle ne doit pas se dresser contre un acte administratif, fut-il signé par le ministre de la Communication. Elle doit vivre en harmonie avec l’administration », soutiennent à l’endroit des réfractaires à la note, certains conseillers municipaux.
Par ailleurs, au-delà des rumeurs et autres remous que la fermeture de la radio communautaire Nganté Fm 92.7, certains estiment que la communauté risque gros en crédibilité, suite à cet acte. Aussi « l’unité politique du Ndé regorgeant des personnalités phares et servaient déjà de modèles dans la région de l’Ouest se doivent de gérer sans éclats de voix, le problème de cette radio. Surtout que celle-ci était le relais des actions multiples de leurs élus et du dynamisme particulier de l’élite », peut-on lire dans le journal.