Le bilan des émeutes à Bamenda

Émeutes De Bamenda Emeutes à Bamenda

Tue, 13 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

La journée du 8 décembre 2016 a été sanglante dans le chef-lieu de la région du Nord-ouest. Le bilan humain et matériel est lourd.

Les activités ont timidement repris à Bamenda. Un calme précaire y règne selon les médias. Une accalmie retrouvée après les tristes évènements de ce que certains ont appelé « jeudi noir ». A en croire La Nouvelle Expression (LNE) parue le 12 décembre, les marchés, commerces, stations-services et autres administrations publiques ont rouvert dès le lendemain des émeutes.

Des scènes de guérilla urbaine provoquée par des manifestants opposés à la tenue d’un meeting du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), conduit par son Secrétaire général, Jean Nkueté et le Premier ministre, Philemon Yang.

Le bilan humain est important. Notre confrère parle d’au moins 4 morts et 58 personnes interpellées. « Certaines sources médicales parlent de quatre morts, des chiffres que les autorités de confirment pas. Selon la lettre du gouverneur de la région du Nord-ouest, Adolphe Lélé Lafrique, adressée au Ministre de la Communication et qui se retrouve sur les réseaux sociaux, le bilan humain est de 2 morts, 4 gendarmes blessés, 4 policiers blessés, une militante du RDPC et âgée de 33 ans partiellement brulée et Dr Nwana Sama Bernard, chargé de la coordination régionale du RDPC qui a reçu un projectile sur la tête », détaille LNE.

Le bilan matériel est tout aussi important. « 5 véhicules incendiés, dont deux appartenant au personnel du commissariat du 3è arrondissement, un de la CAMPOST, un véhicule stationné à Afriland First Bank et un autre devant l’hôpital régional de Bamenda. Aussi, plusieurs véhicules ont été vandalisés, parmi ces véhicules, celle du Commandant en second du BRIM, celle du sous-préfet de Bamenda III, celle du conseiller spécial du Premier Ministre, M. Francis Fonye, une voiture de la CDE et de l’ESIR. A noter que le commissariat du 3è arrondissement a été brulé et certains bâtiments de l’hôpital régional, saccagés », rapporte encore le journal.

C’est aussi à l’hôpital régional que les manifestants ont mis le feu au drapeau national et hissé celui du Southern Cameroon National Council (SCNC). LNE souligne que ce drapeau a été descendu plus tard part des militaires venus de Koutaba.

Source: cameroon-info.net
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