Le comité de vigilance de Wandai a terrorisé Boko Haram

Village Cameroon Photo d'archive utilisée juste a titre d'illustration

Thu, 1 Oct 2015 Source: La Météo

Située à 50 km environ de Mokolo, Wandai, une agglomération dans la zone frontalière avec le Nigeria a retrouvé le calme grâce au courage des membres de son comité de vigilance dans la lutte contre Boko Haram.

Souvent appelée «zone rouge» du département du Mayo-Tsanaga à cause de sa situation géographique d’une part, mais aussi et surtout des exactions répétitives des membres de la secte Boko Haram, Wandai a de véritables guerriers.

«On ne sent plus le bruit de Boko-Haram ici. Nous nous mobilisons aux côtés de l’armée avec courage et détermination. C’est avec ces engagements que nous avons enrayés à maintes reprises les actions de la nébuleuse et capturé les membres de la bande à Shekau», déclare Bouba Abdoulkarim, le président du comité de vigilance.

Et de poursuivre : «cela est le fruit d’un grand sacrifice puisque nous ne dormons pratiquement pas. On se remplace juste pour empêcher des incursions. Armés de flèches, machettes et de lances, nous contrecarrons les incursions et les actions de la secte. La présence des forces de défense, la mobilisation et le dynamisme des membres du comité de vigilance ont ramené la joie de vivre ensemble chez les villageois.

Pour l’heure, la situation est calme depuis un mois». De son côté, Manaouda Paul, souligne que «depuis un certain temps, les populations qui fuyaient le village, regagnent leurs maisons. Grâce à l’implication des armées Tchadiennes et Camerounaises, ils ne paniquent plus comme auparavant».

En fait, depuis le démarrage des travaux de construction des écoles, la tâche est immense. Les membres du comité de vigilance travaillent nuit et jour, en collaboration avec le détachement des forces de l’ordre présents à Mabas et Tourou. «On a bloqué toutes les pistes. Personne n’entre, personne ne sort aux heures interdites. Nous veillons à la sécurité de nos populations.

Si nous rencontrons des personnes suspectes, nous les dénoncions immédiatement. Grâce aux barrières que nous avions mises sur pied, nous veillons au contrôle systématique des personnes et des biens depuis deux ans aujourd’hui», confie Sawalda, un autre membre de ce comité de vigilance qui assure la sécurité des populations de manière bénévole.

Source: La Météo