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Le dispositif sécuritaire a presque disparu à Yaoundé

Yaounde City Centre Yaounde City Centre

Wed, 28 Oct 2015 Source: cameroon-info.net

Des mesures de sécurité prises au mois de juillet 2015 telles que les fouilles des usagers, des contrôles mixtes, sont quasi inexistantes aujourd'hui.

«Samedi dernier, j’étais à Essos et je suis rentré sur Tsinga aux environs de 2 heures du matin. Nous n’avons rencontré aucun contrôle de police en route », déplore Armand Abanda, étudiant à l’université de Yaoundé II dans les colonnes du quotidien Mutations édition du mardi 27 octobre 2015. C’est que, depuis quelques semaines, le dispositif sécuritaire mis en place à Yaoundé au lendemain des attentats kamikazes qui avaient frappé la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord a pratiquement disparu.

«Dans chaque arrondissement de la cité capitale, des contrôles mixtes de la police et de gendarmerie de jour comme de nuit s’étaient multipliés. Les sacs à mains des femmes étaient fouillés. Devant les services de la police, notamment à la délégation générale à la sureté nationale et à l’Ecole de police, piétons et véhicules étaient interdits de circulation le long du mur d’enceinte. Une fois de plus, cette dernière mesure n’a été appliquée que pendant une semaine», constate le journal.

A l’université de Yaoundé I, pour accéder au sein de l’institution, il fallait se soumettre aux détecteurs de métaux et autres fouilles. Seulement, «le 23 octobre 2015, ces mesures avaient disparu». Le constat est le même dans "la quasi-totalité des établissements scolaires de la ville de Yaoundé, ou on pouvait observer, en plus des détecteurs des métaux, des policiers postés à l’entrée des collèges et lycées. Toutefois ces mesures n’ont pas duré un mois", révèle Mutations.

Cette situation n’a pas échappé à certains leaders politiques. «Nous nous sommes aperçus comme la plus part des citadins de Yaoundé de l’allégement visible des mesures de sécurité contre le terrorisme. Mais je suppose que cet allègement n’est qu’apparent. Sans doute trompeur, car rien ne le justifierait. Nous nous rendons compte que ces mesures ont été renforcées aux différentes entrées de la ville», soutient Théophile Yimgaing Moyo, le président du Mouvement citoyen.

Face à la menace qui plane toujours, Sosthène Medard Lipot, le responsable de la Communication du MRC, estime que «lorsque les mesures de sécurité sont pérennes, elles sont plus efficaces et elles devraient être visibles en situation de crise. Mais lorsqu’elles sont relâchées et que les populations s’en aperçoivent, il y a problème. Car, les autorités camerounaises ont fait croire aux populations qu’elles devaient les mettre en sécurité. Il faut que toutes les institutions étatiques en charge de la sécurité prennent leurs responsabilités».

Source: cameroon-info.net