Le métier de laveur de voitures interdit par le préfet de Douala

Nombreux sont ces jeunes qui, au quotidien, exercent le métier de laveur de voitures afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Ils sont présents à tous les coins de la ville et leurs services sont très sollicités.

Mais depuis quelques semaines, le préfet du département du Wouri a interdit cette activité dans la ville, prétextant qu’elle n’est pas légale. Jovago.com est parti à leur rencontre pour connaître leur situation.

Ces jeunes que l’on appelle ici des travailleurs improvisés, ne savent plus sur quel pied danser depuis qu’ils ont appris cette décision préfectorale. Ils sont entre 20 et 40 qui exercent dans le seul quartier de Bonanjo et ceci au grand bonheur des automobilistes qui sollicitent leurs services.

Ils sont, pour certains, à leurs débuts et pour d’autres presqu’à la retraite car ça fait très longtemps qu’ils sont en activité. « Cela fait plus de vingt ans que je suis dans ce métier, je nourris une famille de dix personnes et si on me demande d’arrêter aujourd’hui, qu’est-ce que je vais faire? Comment vais-je continuer de m’occuper de ma famille? » - ce sont là les déclarations de François, un laveur rencontré dans la ville.

Cette décision soulève cependant quelques réactions de la part de l’opinion publique qui ne la comprend pas. Selon des syndicalistes rencontrés au quartier Akwa, l’Etat a laissé ces jeunes pendant des années exercer cette activité et il est difficile de faire appliquer une telle décision à l’heure actuelle parce qu’elle impacterait sérieusement sur la vie de nombreuses familles. Il faudrait en effet d’abord trouver une autre activité à ces nombreux pères de famille avant de prétendre stopper leur activité.

Il faut remarquer que c’est le statut quo depuis que la décision a été rendu publique, personne ne semble vouloir respecter la décision et jusqu’ici il n’y a pas encore eu de sanction.