Au Cameroun, les mariages précoces restent une triste réalité. 11,4 % des jeunes filles seraient mariées avant leur 15e anniversaire, selon une enquête réalisée en 2014 par l’Institut national de la statistique et le ministère de la Santé publique. Dans le septentrion, classé zone prioritaire en matière d’éducation, les chiffres sont plus élevés encore : 20,3 % dans l’Adamaoua, 24,2 % dans la région du Nord et 18,8 % dans l’Extrême-Nord. Ceci malgré les efforts déployés par les autorités pour garantir l’accès universelle à l’éducation.
A Ngaoundéré, les filles ont récemment été sensibilisées contre les mariages précoces. La délégation régionale de la Promotion de la femme et de la Famille a organisé en fin de semaine dernière, une journée de sensibilisation à l'école publique Japonaise de Burkina. C'était à l'occasion de la Journée mondiale de la fille.
Au programme : des échanges avec les élèves de CM2 sur des sujets aussi sensibles que le mariage d'enfants, les mutilations génitales féminines et le harcèlement scolaire. Madame Pauline Kierné épse Bardé, chef de service de la promotion de la femme et de la famille a insisté sur les droits et devoirs de chaque jeune fille soulignant les dangers des mariages précoces et de l'harcèlement sexuel.
Avec un taux de scolarisation des filles de 51,3%, les équipes de sensibilisation de la délégation sillonnent le terrain pour informer et éduquer. Pour marquer le coup, des cahiers et des stylos ont été offerts aux élèves, symbolisant l'engagement de la délégation à soutenir leur éducation et leur épanouissement.
En célébrant la Journée mondiale de la fille, Joël Dawa, délégué régional de la Promotion de la femme et de la Famille de l’Adamaoua et ses collaborateurs réaffirment leur volonté de lutter contre les pratiques traditionnelles nuisibles qui affectent les jeunes filles.