Les mesures de sécurité s’éssoufflent à Maroua

Ville De Maroua Extrême Nord La ville de Maroua

Wed, 8 Jun 2016 Source: cameroon-info.net

Depuis plusieurs jours, le groupe terroriste Boko Haram n’a pas effectué de nouvelles attaques dans la Région de l’Extrême-Nord. Conséquence: «les mesures de sécurité commencent à sentir la naphtaline dans la ville de Maroua. La circulation des motos-taxis interdite après 20 heures, et la fermeture des débits de boisson après 18h, l’interdiction de la vente ambulante, etc. se relâchent depuis quelques mois dans la ville», indique La Nouvelle Expression (LNE) du 7 juin 2016.

La vie semble avoir repris son cours normal à en croire le journal. «Les populations semblent en effet avoir tourné la page. C’est notamment le cas des riverains des lieux des premières attaques kamikazes dans la ville de Maroua, perpétrées le 22 juillet 2015. Au quartier Bamaré, rien ne rappelle l’attentat qui a couté la vie à 13 personnes et blessé 32. Quelques trous perforent par endroits un mur noirâtre qui a accueilli une nouvelle couche de ciment. Tout à côté un camion rempli de sacs d’oignons est garé.

La seconde frappe du 22 juillet avait été perpétrée au marché Central. Ici également, plus aucun souvenir. Quelques roues sont entassées devant un garage, où sont également alignées voitures et Motos. Même les dégâts de l’attentat du 25 juillet 2015 ayant fait près d’une trentaine de morts au lieu-dit Pont vert ont disparu du paysage. Les débits de boissons sont alignés aux abords d’une large bande de route sablonneuse», raconte LNE.

Pourtant, les mesures de sécurité n’ont pas été levées. «Les populations se prêtent dès lors au jeu du chat et de la souris avec les forces de sécurité. Par exemple, l’interdiction pour les engins à deux roues de circuler après 20 heures est toujours violée».

Ces derniers travaillent dans la nuit en évitant les contrôles des forces de l’ordre. Les tenanciers de débits de boisson continuent de recevoir des clients après l’heure indiquée de fermeture. Leur astuce, fermer la porte pour faire croire qu’il n’y a personne.

Source: cameroon-info.net