Les populations dénoncent les abus de la police à Kousseri

Police NORD MAROUA RAS LE BOL Poste de police, Archives

Mon, 14 Dec 2015 Source: cameroon-info.net

C’est une nouvelle qui n’est pas la bienvenue au moment où les pouvoirs publics comptent sur les populations civiles pour appuyer efficacement la lutte contre les ex-Boko Haram. L’Œil du Sahel du 14 décembre 2015 révèle qu’à Kousseri dans le Logone-et-Chari, région de l’Extrême-nord, «les populations qui ont envahi les ESIR (Equipes spéciales d’intervention rapideNdlr), voulaient en découdre avec le chef de poste de liaison de la DGRE (Direction général de la recherche extérieure Ndlr)-Kousseri». 

L’officier en question, dont le nom n’est pas dévoilé dans le journal, est accusé par les manifestants « d’avoir orchestré cette affaire de toutes pièces après qu’il eût cherché en vain à spolier ces gens aujourd’hui interpellés qui font le transfert d’argent du Cameroun vers Nigeria et vice-versa ». 

Il se passe en fait que «dans la matinée du 10 décembre 2015, le chef de poste de liaison de la Dgre de Kousseri a fait interpeller, par les éléments des Esir, sept personnes à Kousseri. En plus de huit téléphones portables, les personnes interpellées étaient détentrices d’une somme de 17.159.975 Fcfa reparties comme suit: Madi Madi Dola, 12.970.000 Fcfa; Djibril Ousman, 4.060.500 Fcfa ; Malloum Modé, 1.200 Fcfa, Vagana Mahamat 65.000 Fcfa, Malloum Modé Modé 63.275 Fcfa. Quatre autres personnes ont aussi été arrêtées par la suite», raconte l’œil du Sahel. 

Elles ont été transférées par hélicoptère à Maroua après un bref séjour dans les cellules des ESIR à Kousseri. C’est donc au moment de leur transfèrement que les populations en colère ont tenté, en vain, de s’opposer à ces interpellations qu’elles qualifient de non justifiées. Les sources proches de la DGRE à Yaoundé soutiennent l’action des policiers. 

Source: cameroon-info.net