Photo utilisée juste à titre d'illustration
L’histoire est rapportée par La Nouvelle Expression (Lne), dans son édition du 28 décembre 2015. A en croire le journal, «la localité de Manda dans l’arrondissement de Magba vient de vivre un fait peu ordinaire. Une querelle entre deux éleveurs et un agriculteur aurait tourné au drame. Selon les sources de la brigade de gendarmerie de Magba, l’agriculteur a abattu l’un des éleveurs».
Le drame s’est produit le 22 décembre 2015 selon les témoignages. «L’agriculteur prénommé Aboubakar aurait retrouvé un troupeau dans son champ avec deux bergers qui ne semblaient pas se gêner de voir les bêtes détruire ses biens. Une bagarre s’en est suivie et selon les sources les bergers auraient utilisé même leurs bâtons pour se battre contre l’agriculteur au point où le bâton de l’un s’est cassé. C’est peut être quand l’agriculteur s’est senti en danger qu’il est allé se procurer son arme de chasse et a ouvert le feu sur l’un des bergers âgé de 25 ans.
Celui-ci est mort sur le carreau, l’autre a dû fuir pour alerter leurs parents», raconte Lne. Si le corps a été retrouvé le lendemain, c’est-à-dire le 23 décembre, l’auteur présumé du meurtre, lui est resté introuvable. Une enquête a été ouverte. «Cette situation ne devrait pas surprendre dans cette partie du Cameroun jadis réservée à l’agriculture et où cohabitent désormais agriculteurs et éleveurs. La plaine Tikar avait toujours été considéré comme une zone de transhumance.
Les éleveurs venaient avec leurs bêtes après les récoltes parce qu'en cette période, les savanes étaient asséchés par la saison sèche et remontaient vers les montagnes au début de la saison des pluies. Depuis 2001, les choses ont changées. Plusieurs bergers Nigérians fuyant effectivement un conflit avec les agriculteurs s’étaient retrouvés au Cameroun et plus précisément dans les arrondissements de Bankim, Magba, Nwa».
Le quotidien privé fait savoir que «depuis cette installation, la tension n’a fait que grandir entre les deux entités. En 2004, le préfet du Mayo-Banyo de l’époque, Hamadjoda Sodéa était obligé de signer un arrêté portant réglementation des mouvements du bétail, pour la transhumance dans son unité de commandement».
