Monseigneur Watio condamne crimes rituels à l’Ouest

Monseigneur Watio, Evêque De Bafoussam Monseigneur Watio

Fri, 25 Mar 2016 Source: camerounlink.com

Quelques jours après la déclaration conjointe des évêques de la province ecclésiastique de Douala, l’évêque de Bafoussam a rejoint ses ouailles pour partager avec eux, sa quintessence. Samedi 19 mars dernier, à l’occasion du pèlerinage diocésain à Doumelong, Monseigneur Dieudonné Watio a insisté sur l’importance de la miséricorde qui, pour lui, ne doit pas être un vain mot, mais plutôt un concept à méditer et à mettre en pratique.

Car soutient-il, « si nous vivons la miséricorde, il nous sera difficilement possible d’ôter la vie à quelqu’un ». Une invite qui a pour prétexte, les crimes rituels ayant défrayé la chronique l’année dernière dans la région de l’Ouest et spécifiquement, dans les villes de Dschang et de Bafoussam.

« Nous avons invité nos fidèles à tout faire pour que cesse ces crimes crapuleux, ces meurtres rituels qui n’honorent ni la société, la société Bamiléké en l’occurrence où on disait habituellement que la vie est sacrée », rappelle l’homme de Dieu, qui constate avec regret que la région de l’Ouest ait parfois battu les records.

Selon l’ancien membre du conseil électoral d’election’s Cameroon (Elecam), l’une des pistes de solution de trouve dans la prière. « Nous invitons les uns et les autres à se mettre en prière pour que le Seigneur qui a dit que l’homme est une histoire sacrée parce que créé à l’image et à la ressemblance de Dieu pour que l’homme soit respecté dans la dignité », recommande le prélat. Selon Monseigneur Dieudonné Watio, la richesse matérielle qui semble motiver les auteurs des crimes rituels dans leur sale besogne n’est que vanité.

« A celui-là qui recourt aux crimes rituels parce qu’il veut devenir grand, et après parce qu’il veut devenir riche; personne n’est jamais venu au monde en apportant quelque chose, de même personne ne partira en emportant quelque chose, y compris ceux-là qui commettent des crimes ignobles pour obtenir quelque chose à laquelle on aurait jamais pensé », tranche-t-il.

Pour mémoire, l’année dernière, pas moins de vingt personnes ont été découvertes mortes dans la région de l’Ouest, avec certains organes amputés. Notamment à Dschang et à Bafoussam. Hormis des cas rarissimes, les enquêtent ouvertes chaque fois, n’aboutissent presque jamais.

Certains qui déploraient la manière dont les dossiers relatifs à ces crimes rituels, étaient jusque-là gérés, espèrent qu’avec la sortie des évêques et particulièrement celui de Bafoussam, les choses vont s’accélérer au niveau de la justice pour que les auteurs et commanditaires soient punis sans état d’âme.

Source: camerounlink.com