Près de 500kg de faux médicaments saisis à Ebolowa

Faux Medicaments Faux medicaments

Tue, 30 Jun 2015 Source: La Nouvelle Expression

«L’opération que nous menons avec la bénédiction de la hiérarchie, est à la fois pédagogique et répressive. Elle se veut parraine et va continuer jusqu’à l’éradication totale du phénomène de médicaments de la rue à Ebolowa».

Cette annonce du préfet de la Mvila, a été faite récemment à Ebolowa, suite à l’opération coup de poing qui a permis de saisir près de 500 kg de médicaments de la rue.

Cet important stock de médicaments composé des antibiotiques, anti-inflammatoires, anti palustres, alcools, bandes collantes et autres, ces médicaments de la rue d’origine douteuse, estimés à environ 25 millions Fcfa, selon les responsables de la délégation départementale du commerce de la Mvila, ont été détruits à l’aide du feu sur le site de traitement d’ordures de la Société Hysacam, sous le regard d’Elvis Akondji, sous-préfet d’Ebolowa Ier.

Cette action de Victor Marcell Mendel Ngangue, préfet du département de la Mvila dans la Région du Sud en compagnie des responsables Départemental du commerce de la Mvila et des forces de maintien de l’ordre, a également donné lieu de sceller une vingtaine de boutiques et box destinés à la vente de ces remèdes.

Lors de cette opération, des vendeurs de médicaments ont été surpris en train d’administrer des soins aux malades dans des lieux insalubres (injections, perfusion).

Mama Zeh Bernadette, une cliente venue acheter ces médicaments, surprise de cette action, ne sait plus à quel saint se vouer. «Mon enfant est gravement malade et je ne peux pas allez à la pharmacie avec 400 Fcfa or ici chez mes amis, je pouvais faire soigner mon enfant avec cet argent. Nous sommes habituées à acheter ces produits et ça nous soigne», affirme cette dernière visiblement abattue.

L’on n’a pas besoin d’être un médecin pour savoir que de manière générale, le médicament qui a pour vocation à soulager les malades, peut en même temps devenir très dangereux pour la santé humaine lorsqu’il est manipulé par des mains inexpertes.

«Les médicaments se vendent dans la rue au vu et au su de tout le monde à Ebolowa. Il est donc question pour nous de siffler la fin de la récréation et de dire à nos frères qui se battent dans ce secteur là qu’ils se trompent de métier et qu’ils devraient autant que possible s’investir ailleurs au lieu de vendre les remèdes dans la rue. Aux populations, il les a invité à acheter leurs médicaments dans les structures sanitaires ou dans les pharmacies, mais pas dans la rue», a conseillé Victor Marcel Mendel Ngangue.

Source: La Nouvelle Expression