Otto Wilson Lutte Contre le Braconnage à Bouba Ndjida

Thu, 21 Jun 2012 Source: Cameroon Tribune

C'était l'une des étapes les plus attendues de la visite du gouverneur du Nord dans le département du Mayo Rey, à l'occasion de sa tournée de prise de contact. Otto Wilson Joseph voulait voir Bouba Ndjida. L'écouter aussi. Dans son combat contre les attaques de tous ordres que subissent les aires protégées de la région, ce grand parc occupe une place particulière.

L'orpaillage clandestin, la destruction de la flore par les bergers transhumants, la coupe illicite de bois de chauffe, et bien entendu le braconnage, qu'il soit local ou transfrontalier. Tout cela, le gouverneur du Nord voudrait que ça cesse. Et à Mandingring, commune dont dépend le parc, tout comme à Rey Bouba ou Tcholliré, c'est avec verve que Otto Wilson Joseph l'a réaffirmé. « Les parcs et les aires protégées doivent rester des espaces inhabités et où ne se déroule aucune activité », a-t-il rappelé à chacune des étapes de sa tournée dans le Mayo Rey.

A Bouba Ndjida donc, le gouverneur a pu s'entretenir avec Paul Bour, le promoteur touristique exploitant le campement du parc. Ce dernier a su coller les mots aux images pour expliquer les problèmes que connaîet le parc, par-delà le braconnage sauvage dont ont été victimes ses éléphants. Les pistes de réflexion pour mieux le protéger ont été abordées et une séance de travail plus approfondie, avec le délégué régional des Forêts et de la Faune, ainsi que le conservateur du parc, se tiendra prochainement à Garoua pour les creuser. Mais d'ores et déjà, Otto Wilson Joseph a annoncé son intention de prendre un arrêté interdisant, entre les mois de février et de mai, la circulation des bergers transhumants dans la région. « Leur présence participe à la destruction de la flore dans les parcs et, selon les informations qui nous ont été rapportées, contribue à accroîetre l'insécurité », argumentera le gouverneur.

Comme autre mesure, Otto Wilson Joseph a souhaité que les frontières des zones d'intérêt cynégétiques soient clairement matérialisées. En effet, des abattages de bétail ont été déplorés dans le département, du fait de bêtes qui pénétrait dans ces espaces où la chasse est autorisée. Mais surtout, pour le cas de Bouba Ndjida par exemple, le parc est entouré de telles zones et l'absence de frontières claires pourrait amener des chasseurs à se retrouver plutôt dans le périmètre de l'aire protégée. Ce chantier de la protection de l'environnement et la lutte contre le braconnage, le gouverneur s'est dit déterminé à en faire l'un de ses principaux chevaux de bataille.

Source: Cameroon Tribune