Le gouverneur de l’Extrême-Nord a remis samedi dernier, 2 juin 2018, au nom du Chef de l’Etat et de Mme Chantal Biya, un don d’environ 70 millions de FCFA dans le Mayo-Tsanaga, un département du Cameroun situé dans la région de l'Extrême-Nord, le long de la frontière avec le Nigeria.
Dans l’arrondissement de Mayo-Moskota, rapporte Cameroon Tribune en kiosque le lundi 4 Juin 2018, c’est l’esplanade de la sous-préfecture de Mozogo qui a servi de cadre à la rencontre entre l’émissaire du couple présidentiel et les victimes de Boko Haram. Ici, le gouverneur a remis des denrées alimentaires et des appuis financiers d’une valeur totale de plus de 64 millions de FCFA.
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Dans la localité de Tourou, arrondissement de Mokolo où on a enregistré une centaine de victimes, le couple présidentiel a aussi envoyé les denrées alimentaires et des appuis financiers d’une valeur de près de 7 millions de FCFA. Soit plus de 70 millions de FCFA que le couple présidentiel a mobilisés au profit des victimes. Les denrées alimentaires distribuées étaient constituées des sacs de sorgho, des sacs de maïs, des cartons de poisson sec, des cartons d’huile végétale et des sacs de sel.
Rappelons que ce département a été la cible de plusieurs attaques terroriste en janvier et février dernier, précisément dans les arrondissements de Mayo-Moskota et Mokolo.
«Pour l’arrondissement de Mayo-Moskota, il s’agit précisément des localités d’Assighassia, de Talla Massali et Vourkaza qui ont été victimes des attaques barbares de Boko Haram respectivement entre janvier et février de l’année en cours. Pour ce qui est de l’arrondissement de Mokolo, c’est la localité de Tourou qui a été victime des atrocités des adeptes de ces terroristes, c’était dans la nuit du 15 au 16 janvier 2018. Même mode opératoire, la pyromanie», précise Cameroon Tribune.
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Comme mode opératoire, les terroristes arrivaient dans la nuit pendant que les populations dormaient et mettaient du feu sur les maisons généralement faites en toit de chaume, puis s’en suivait la panique. Résultat des courses, «une dizaine de personnes sont mortes au cours de ces attaques. De même, on a dénombré de nombreux blessés et plus de 100 cases brûlées, laissant ces populations dans un dénuement total. Plus de 400 sinistrés ont ainsi été enregistrés dans les quatre localités visées».