Plan Cameroon honore les enfants réfugiés

Plan Cameroon Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Sat, 31 Oct 2015 Source: camer.be

Le Lycée Bilingue de Nkoleton a servi de cadre à la journée récréative organisée par Plan International Cameroon en faveur des enfants réfugiés et camerounais le 28 octobre 2015 de 13 heures à 17 heures.

La loi N°2005/006 du 27 juillet 2005 portant statut des réfugiés en ses articles 9 et 10, et le décret présidentiel N°2001/389 du 28 novembre 2011, garantissent les mêmes droits à l’éducation aussi bien aux élèves réfugiés qu’aux nationaux.

Dans le cadre du projet Plan/UNHCR qui promeut l’éducation et la protection des enfants réfugiés de Yaoundé, 1 128 élèves réfugiés ont été pris en charge pour le compte du projet pour l’année scolaire 2014-2015, répartis comme suit : 920 élèves réfugiés dans 124 écoles primaires, 12 enfants à besoins spécifiques dans 4 centres d’éducation spécialisée et 196 élèves dans 39 établissements scolaires publics du cycle secondaire. La stigmatisation des élèves réfugiés a la peau dure

Malgré les efforts conjugués de Plan Internationale et l’UNHCR, les enfants et les élèves réfugiés sont toujours victimes de multiples stigmatisations dans les établissements scolaires, donnant ainsi l’impression que les efforts fournis jusque-là pour les réfugiés et leurs enfants sont sans impact positif dans leur vie. Que non ! Même si beaucoup a été fait, il n’en demeure pas moins vrai que beaucoup reste à faire.

C’est ce qui justifie l’organisation de cette journée récréative dans l’enceinte du Lycée Bilingue de Nkoleton, co-présidée par le Délégué départemental des Enseignements Secondaires et le Représentant du Délégué Régional de l’Education de Base. Cette journée récréative s’articulait autour des causeries éducatives, matches des incollables, sketch, concours de danse traditionnelle et concours de chant.

Le but visé par l’organisation de cette journée récréative est de promouvoir l’intégration des élèves réfugiés dans les établissements publics, susciter l’esprit de convivialité, de compétitivité, d’innovation et d’ouverture autour des thématiques centrées sur l’éducation, la science et la culture ; connaître les notions fondamentales des droits des réfugiés, et surtout, lutter contre la stigmatisation et la discrimination de ces derniers dans les établissements scolaires.

C’est d’ailleurs ce qui explique le fait que 230 personnes ont pris part à cette journée récréative parmi lesquels 130 élèves refugiés du primaire et du secondaire, ainsi que 70 élèves camerounais.

Le Cameroun, pays réputé pour son accueil légendaire ne doit donc pas être cette Afrique en miniature où les efforts inlassables de Plan International Cameroon et du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés fondent comme la cire.

Le leitmotiv de ces Organisations étant : « Promouvoir la camaraderie entre les élèves réfugiés et camerounais dans les établissements publics de Yaoundé, » le changement de comportement des réfugiés, des élèves camerounais et des responsables des structures éducatives contribuera indubitablement au plein épanouissement des réfugiés au Cameroun. Le triomphe du savoir-vivre pour la réussite de tous, doit être le vœu de toutes les personnes éprises de paix et de justice.

L’intégration des enfants réfugiés est une réalité

Loin de minimiser la présence du Délégué départemental de l’Enseignement secondaire pour le Mfoundi, Monsieur Vincent Okala Essama, de la Représentante du Délégué Régional de l’Education de base Madame Yamedjeu ou alors de Madame le Proviseur Clémentine Onambélé Bindzi qui accueille en le Délégué départemental son prédécesseur au Lycée Bilingue de Nkoleton, il importe de saluer les efforts de Plan International et de l’U.N.H.C.R., au regard des déclarations des réfugiés et de leur prestation.

Si Jeannette Habyarimana, Député Junior des réfugiés et élève au Lycée Bilingue de Yaoundé vivant au Cameroun depuis 7 ans, reconnaît que l’intégration des réfugiés est bon, elle relève que la stigmatisation résulte très souvent des sottes d’humeur. Elle rappellera à titre d’exemple la gratuité de la scolarité ; elle remerciera Plan International et l’U.N.H.C.R. pour les efforts déjà consentis et souhaite que cette œuvre se poursuive pour le plein épanouissement de tous les enfants qui sont égaux en droits et en devoirs.

Madame Ngama Antoinette, Présidente des Réfugiés à Yaoundé, remerciera le Président Paul Biya pour avoir ouvert les frontières de son pays pour accueillir les flots de réfugiés ; Madame Meché, représentant la Directrice des Programmes de Plan International, remerciera le gouvernement pour l’appui institutionnel dans la lutte contre la pauvreté des enfants réfugiés. Le Délégué Départemental de l’Enseignement Secondaire qualifiera cette initiative de louable avec la promesse que leur disponibilité est garantie dans le cadre des relations avec ces organisations.

Les diverses prestations ont démontré à suffisance que l’intégration des réfugiés est une réalité dans la mesure où les enfants réfugiés ont presque tous l’accent camerounais, esquissent les pas de danse camerounais de manière remarquable. Le match des incollables comme les causeries éducatives ont certes donné l’occasion de sensibiliser sur les droits des enfants réfugiés et de la Convention de Genève du 28 juillet 1951 sur le droit des réfugiés et des enfants.

Une handicapée mentale, réfugiée congolaise, a interprété une chanson dans laquelle elle invite les gens à l’engagement : « Tout est encore possible car avec Jésus Christ, rien n’est impossible. » La distribution des cadeaux aux vainqueurs des Matchs des incollables, des concours de danse et du Karaoké ont sans doute suscité l’envie de prendre part à une autre édition. A propos de Plan International Cameroon

Pan International est l’une des plus anciennes organisations non gouvernementale de développement centré sur l’enfant. Créée en 1937, elle est présente dans 70 pays dans le monde dont 50 dans les pays en développement. Plan International œuvre au Cameroun depuis 1996 et est présent dans 6 régions à savoir, l’Extrême-Nord, le Nord, l’Adamaoua, le Centre, le Nord-Ouest et l’Est.

Son projet d’éducation et de protection de l’enfant réfugié existe depuis l’année 2011. Sa vision est celle d’un monde dans lequel tous les enfants réalisent leur plein potentiel dans des sociétés qui respectent les droits et la dignité des personnes, et son objectif, franchir un palier en ce qui concerne leur impact sur la pauvreté infantile.

Source: camer.be