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Prises d’otages répétitifs: voici les villages ciblés dans l’Adamaoua

Soldats Arrestations Cameroun Adamaoua est le théâtre des prises otages répétitifs.

Mon, 27 Aug 2018 Source: L'Essentiel N°189

Le phénomène des enlèvements s’est répandu comme une maladie contagieuse sur la quasi-totalité de la région de l’Adamaoua.

Dans la région de l’Adamaoua, le département de la Vina est présenté comme l’épicentre des enlèvements. Au sein de cette unité administrative, l’arrondissement de Martap situé à 114 km de Ngaoundéré, le chef-lieu de région est le plus touché par le phénomène. Dans cette zone, les bandes armées y ont presque établit une base arrière. En témoigne le nombre d’enlèvements sans cesse croissant dans cette partie de la région. Dans les localités reculées à l’instar de Hangloa, Likok, Logga-Tappandi et Tekel, les populations vivent au rythme de l’insécurité. Des enlèvements avec demande de rançon sont monnaie courante.

Dans l’arrondissement de Belel, c’est par Bayara que les preneurs d’otages ont fait leur plus grand coup en enlevant le plus grand éleveur de la localité. La famille d’Aladji Oumarou aurait versé au moins 15 millions de FCFA pour le libérer des mains des ravisseurs. Les villages tels Louggéré, Baboua, Bakary-Bata, Baringo ont également subit les affres des bandes armées. Idem pour les localités de Mayo Badji, Roumdé Djaouro et Sellal Ray. Selon les témoignages des populations locales, il ne se passe pas une semaine sans qu’une bande armée ne s’en prenne aux riches éleveurs du coin. Nos informations font état de ce que, les criminels s’attaquent de moins en moins au bétail comme par le passé. « Tout ce qui les intéresse maintenant c’est de l’argent», a confié un ex-otage. A Nyambaka, les localités de Wouro-Sangue, Ndjouroum, Mbere-Magoyna, Kognoli, Balel et Ngaoussoy ont toujours en mémoire les multiples visites nocturnes des bandes armées.

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Autre zone en proie aux enlèvements, l’arrondissement de Ngan-Ha, toujours dans le département de la Vina. Ici, les localités de Mbang-Foulbé, Mberem- Gop, Saltaka sont constamment la cible des preneurs d’otages. La semaine écoulée, le sous-préfet de cette unité administrative a pris un train de mesures en vue de combattre ce phénomène. La défense collective est la stratégie adoptée. Des comités de vigilance ont été réactivés. Plus de 200 personnes se sont constitués en groupes d’auto-défense pour sécuriser les populations sur l’en- semble de l’arrondissement. Pour les encourager dans cette opération qui vise à maintenir la sécurité, ils ont reçu de la part des autorités administratives, traditionnelles, religieuses ainsi que des élites locales, des dotations en lampes torches, flèches et autres matériels de dissuasion. Les arrondissements de Meiganga, Djohong, Dir, Ngaoui dans le départe- ment du Mbéré subissent également des incursions des criminels. Le départe- ment du Djérem lui aussi fait face à cette escalade de la grande criminalité. Galim-Tignère, Tignéré et Mayo-Baleo connaissent également les actes barbares des criminels.

L’Adamaoua partage une frontière commune avec la République centrafricaine dans sa partie Est d’une distance de 140 km de Yaba à Batoua-Godolé. A l’Ouest, elle partage une frontière longue d’environ 400 km avec le Nigeria qui s’étend d’Atta dans le Mayo-Banyo à Koncha dans le Faro et Deo.

Source: L'Essentiel N°189