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Recasement des agences de Voyages : les incohérences de Luc Messi Atangana

'Pour le moment, nous sommes à la phase préparatoire du site'

Mar., 21 Déc. 2021 Source: Le Messager

Les opérateurs exerçant dans le secteur du transport installés sur le domaine privé de l’Etat qui devaient regagner le 17 décembre dernier, le site de la plateforme multimodale d’Olémbé préfèrent rester dans leurs anciens sites.

Dans le but de diminuer les nuisances que peuvent causer l’activité de ces transporteurs dans les voies menant vers le stade d’Olémbé, le maire de la ville de Yaoundé Luc Messi Atangana, a signé une note de large écho portant une opération de délocalisation en informant « le maire de la ville informe tous les propriétaires et exploitants des agences de voyages qui exercent le long des axes Tongolo-Etoudi, Emana-Messassi-Olémbé, ainsi que les transporteurs de sable qu’ils disposent d’un délais de vingt-quatre (24) jours, à compter du 24 novembre 2021 jusqu’au 17 décembre 2021, pour regagner le site de la plateforme multimodale d’Olémbé ».

Pour ainsi gérer la situation d’urgence liée au démarrage en janvier de la Can 2022, un recensement fait en 2020, a permis d’identifier vingt (20) agences à délocaliser. Trois agences installées dans la gare routière d’Etoudi, onze installées le long de l’axe de Tongolo et six sur l’axe de la rue Manguier. Il faut noter que cinq autres agences installées hors zones à délocaliser sont intéressées par l’opération en cours. De plus cette opération concerne aussi le recasement des activités de transporteurs indépendants, exerçants sur le domaine public à Emana, BataNlongkak et Sho.Roublardise et précipitation

Un élan querellé par la non-viabilisation du site devant accueillir ces autobus. Rendu sur les lieux le vendredi 17 décembre dernier à l’initiative de l’Organisation patronal des syndicats des transporteurs et auxiliaires du Cameroun (Opstac), le constat est là. Si l’étendu du site (05 Ha) est à agréer, il y a quand même l’état de cet environnement qui laisse pantois. Quoique ce soit le site qui a jadis fait l’objet de viabilisation touchant à la création de plateformes en revêtement latéritique, aux voies de dessertes et à la pose de six (06) mâts d’éclairage solaire autonome, on y voit quelques bâtiments vétustes occupés par des squatteurs. En bref, ce site fait l’objet de trois types d’occupations notamment, le parc d’engin de génie civil, le parc de camions benne et dépôt de sable, mais encore des bœufs en divagation. Entouré de hautes herbes, ce site, situé à un jet de pierre du stade principal d’Olémbé est sur un virage fermé au pied d’une rivière. « C’est quand même inconcevable. Un bus coûte 200 millions de Fcfa.

Comment on va demander à un opérateur économique qui paie ses impôts de venir abandonner son capital dans une forêt où il n’y a ni éclairage, ni sécurité ? En cas de casse ou d’agression qui paiera la note ? », Se désole sous un ton rugueux, Jean Claude Noah secrétaire général de l’Opstac.

Un bouleversement qui semble trouver de l’ordre avec les propos du directeur du « Creda », maître d’œuvre que nous avons joint par téléphone.« Le contrat qui nous lie d’avec la Communauté urbaine de Yaoundé prévoit la construction d’un complexe d’agence dans un délai de 15 mois à partir de 2021. Selon le cahier de charge, il est question de construire tout un composé comprenant des agences de voyages de toutes tailles, bâtiments administratifs, un centre de santé, un poste de police, une auberge, un supermarché et les boutiques. Pour le moment, nous sommes à la phase préparatoire du site et nous allons livrer ces travaux en 2023 comme conclu ».

Source: Le Messager