Retour d'une captive de Boko Haram à Mokolo

Patrouille Des Soldats Camerounais Patrouille des éléments du Bataillon d'intervention rapide

Tue, 24 May 2016 Source: cameroon-tribune.cm

Enlevée par les terroristes de Boko Haram en 2015, Habiba Salé est retournée au bercail samedi dernier. Sa famille la croyait déjà morte. Pourtant non ! Habiba Salé est retournée dans sa famille à Tourou dans l’arrondissement de Mokolo, département du Mayo-Tsanaga le samedi 21 mai 2016.

Toute rutilante de beauté et d’embonpoint. Cette jeune dame de la tribu Mafa avait été enlevée par les terroristes de la secte Boko Haram. Pendant 18 mois, ses bourreaux l’ont torturée.

Son malheur commence cette nuit-là où elle est enlevée chez elle à Hidoua, son village natal sis à environ cinq kilomètres de Tourou. Markus Wandala, son mari n’échappera pas aux assaillants. Il sera malheureusement exécuté pour avoir refusé de se convertir à l’islam.

Ce forfait réalisé, ils amènent Habiba Salé ainsi que trois autres filles du village dans la localité de Goza au Nigeria où ils passeront deux mois. L’armée régulière nigériane ayant attaqué Goza, les captifs sont amenés dans la forêt de Sambisa au Nigeria. Son séjour dans cette forêt mystique a duré de longs mois. Une fois encore, l’armée nigériane qui est aux trousses des terroristes pénètre dans la « forteresse » de Boko Haram.

C’est la débandade. Habiba Salé profite de ce moment de panique pour s’échapper. Elle abandonne Rebecca E., sa fillette, un nourrisson de deux ans. Elle va ainsi effectuer une marche sans escale de six jours avant d’entrer en terre camerounaise.

Elle arrive alors toute chétive et mal habillée, marchant à peine ; une attitude qui attire les membres du comité de vigilance du secteur de Tourou placés sous le contrôle d’Emmanuel Visiga, leur chef.

Identifiée, elle est conduite au poste militaire et notamment à la 4e Région militaire interarmées (RMIA 4). Pendant près d’un mois, elle va subir des soins. Le 21 mai dernier, à l’initiative du général de brigade Jacob Kodji, commandant la RMIA 4, elle est raccompagnée dans sa famille.

C’est une Habiba Salé toute rayonnante de beauté que les populations revoient. Elle réside actuellement à Tourou où les populations de Hidoua habitent, ce village étant toujours une zone d’insécurité. Elle n’y est pas arrivée les mains vides. Dans ses bagages, des sacs de riz, des sacs de sel, de l’huile végétale et du sucre. Ces dons ont été réceptionnés par Tsakala Guitéré, l’adjoint au maire de Mokolo, représentant de la famille.

Cette mission était conduite par Christian Joseph Abouma Biloa, le sous-préfet de l’arrondissement de Mokolo. Habiba Salé et toute la population de Tourou n’ont jamais cessé de remercier l’armée pour tous les efforts fournis en vue de leur protection.

Source: cameroon-tribune.cm