À quelques semaines de la rentrée académique 2015-2016, il est difficile de savoir si l’École Normale des Instituteurs de l’Enseignement général (ENIEG) bilingue de Kumba ouvrira ses portes. Plusieurs bâtiments du campus qui datent de plus de 50 ans ont perdu leurs toits. Ces derniers ont été arrachés il y a plus de six mois (en pleine année scolaire), à la suite des intempéries, informent les riverains.
Même les bâtiments administratifs et ceux qui accueillent les enseignants de cette vieille école sont dans un état de délabrement très avancé. L’on apprendra des habitants de la ville de Kumba que depuis plusieurs années, les effectifs connaissent une baisse continue et considérable dans cette école qui était jadis une référence dans la partie anglophone du Cameroun.
Ces derniers appellent les pouvoirs publics à se pencher sur le cas de cet établissement qui depuis bien avant les années 1960 continue de former les enseignants d’écoles primaires. «Plusieurs bâtiments sont sans toit depuis plus de six mois. On ne sait pas comment ces enfants ont fait pour terminer l’année scolaire passée. À quelques semaines de la rentrée, rien n’est toujours fait et l’on espère que le calvaire ne continuera pas pour les élèves», regrette un habitant de Kumba.
À notre passage, ce samedi 15 août 2015, aucun responsable de l’ENIEG de Kumba n’était en poste pour nous expliquer si le problème sera ou non résolu avant le début des cours. Et même si les toitures venaient à être remises sur les salles de classe touchées, il restera tout de même un très grand chantier dans ce campus où tous les bâtiments qui datent pour la plupart de l’époque coloniale ont besoin d’être réhabilités.
«Il faut absolument faire quelque chose pour cette école qui est un véritable patrimoine pour nous les habitants de Kumba. Elle a longtemps fait la fierté de la ville et la voir tomber en ruines comme c’est le cas en ce moment, ça ne peut que nous attrister», demande un habitant de Kumba. Espérons que son appel soit entendu par les autorités.