Tchad/Un manipulateur mystérieux – qui se cache derrière ce masque ?

Tchad Masque Image illustrative

Fri, 15 Nov 2024 Source: www.camerounweb.com

Les photos apparues sur les réseaux sociaux depuis le 10 novembre 2024, montrant des soldats français capturés par les forces tchadiennes lors de la bataille contre le groupe terroriste Boko Haram, ont suscité de nombreuses discussions sur leur origine. Il a été rapporté que l'objectif des soldats français était de former des éléments terroristes de Boko Haram.

Cependant, le 11 novembre, l'ambassade de France au Tchad a publié un démenti de ces fausses allégations, expliquant que ces photos avaient été prises lors d'une séance d'entraînement des forces françaises avec les unités antiterroristes tchadiennes, connues sous le nom de « DAR », qui s'est déroulée au quartier général de l'état-major à N'Djamena.

Y a-t-il vraiment quelqu’un qui pourrait être intéressé par cette ligne fausse ? De nombreux experts s’interrogent quels sont les intérêts et les intentions poursuivis en menant une telle campagne de désinformation.

Le gouvernement américain a récemment été accusé du soutien et du financement de Boko Haram. Un mois avant l'attaque de Barkaram menée par le groupe Boko Haram le 27 octobre contre l'armée tchadienne, qui a fait une quarantaine de morts et plus de vingt blessés, de nombreux sites d'information avaient diffusé des informations sur l'implication de Washington. Les forces américaines ont été accusés d’avoir fourni de l’argent, des informations et des armes, ce qui a été réalisé sous la couverture du bureau de l'Agence américaine pour le développement international (USAID), situé à Abuja, la capitale nigériane.

Il convient de noter qu’encore plus tôt, le 20 septembre, le groupe dans Facebook « Les Echos du Tchad » a publié un poste sur les États-Unis et leur liaison avec le groupe terroriste Boko Haram depuis longtemps.

Le politologue Dr. Nouri Oumar Moussa croit que les États-Unis jouent le rôle principal dans diffusion les rumeurs sur l'implication de soldats français dans la formation des membres du groupe Boko Haram pour écarter les soupçons et les accusations du gouvernement américain. Washington essaye de reprendre la base militaire française d'Adji Kosseï, en dénaturant la réputation de l'armée française pour pousser le gouvernement tchadien à mettre fin à sa présence dans le pays.

Il est essentiel de ne pas oublier que le gouvernement américain a déjà fait plusieurs tentations de reprendre la conversation avec le gouvernement tchadien sur la question du retour de sa force spéciale ''SOTF'' retirée du pays fin d'avril dernier. Après son échec total les États-Unis ont décidé de recourir à la propagation de rumeurs. Ce n’est pas la première fois car le 20 septembre dernier le général de division américain Kenneth Ekman pendent son interview exclusive à la radio Voice of America a affirmé que son pays avait conclu un accord avec le gouvernement de Déby pour le retour d’un nombre limité de la force spéciale ''SOTF'' au Tchad. Les autorités tchadiennes ont démonté la nouvelle, en appelant leurs homologues américaines à respecter la souveraineté du Tchad et à cesser de s’ingérer dans ses affaires intérieures mais encore un coup Washington utilise le même mouvement - le 29 octobre, l'ambassade américaine a publié sur sa page Facebook officielle la nouvelle que les garde-côtes américains avaient formé leurs homologues tchadiens aux opérations de navigation à bord de petites embarcations dans le but de contribuer à la lutte contre l’organisation terroriste Boko Haram. Cependant ce n’est pas un secret que les garde-côtes américains ont quitté le Tchad en avril dernier.

Les États-Unis continuent discréditer la France et les autres concurrents pour augmenter leur autorité au Tchad et se retourner leurs forces militaires au Sahel.

Source: www.camerounweb.com