Les autorités du ministère de l’élevage, des pêches et des industries animales (Minepia) de la région du Sud-Ouest ont procédé à cette opération le mercredi 27 mai 2015, après avoir pris en flagrant délit deux bateaux de pêche aux larges de Tiko, rapporte la radio nationale Crtv.
Le poisson, constitué d’espèces telles que le capitaine, la sardine, le bossu, la ceinture entre autres, a été vendu aux enchères et les filets qui ont permis cette pêche de manière illégale ont été brûlés.
Selon le chef de brigade de contrôle et de surveillance des activités de pêche au Minepia, Dr Collins Etah Ayuck, le poisson ainsi vendu a été retiré de l’eau dans une zone de trois mille marins.
C’est-à-dire une zone réservée à la reproduction et à la pêche artisanale. Les filets utilisés par les fraudeurs étaient ceux de 20 mm, 40 mm et 60 mm, au lieu des 70 mm requis pour la pêche industrielle tel qu’indiqué par la loi.
Les deux bateaux pris en flagrant délit ont payé au trésor public plus de 5 millions de F CFA chacun précise le sous-préfet de Tiko, Patrick Che Ngwashi. A la déléguation régionale du ministère de l’Elevage des pêches et des industries animales du Sud-Ouest, on rassure que cette croisade contre la pêche illégale et autres activités interdites en zone maritime ne s’arrêtera pas en si bon chemin.
En décembre 2013, deux autres bateaux de pêche chinois, baptisés « Da Lian Yu 15027 et 15028 », avaient déjà été arraisonnés au large des côtes camerounaises, avec à leur bord plus de 100 tonnes de poissons, qui avaient été aussitôt vendues aux enchères, indique le magasine Investir au Cameroun.
Selon des sources internes au ministère des Pêches, la pêche illégale, pour laquelle les Chinois, Ghanéens, Indiens et Nigérians sont souvent mis à l’index, fait perdre au Cameroun des ressources halieutiques évaluées à environ 20 milliards de francs CFA chaque année, alors que le pays dépense quelque 100 milliards de francs CFA par an pour les importations de poisson.
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