Un convoi de l’armée écrase un conducteur de moto-taxi à Bertoua

Ville De Bertoua, Chef Lieu De La Région De L'Est Ville de Bertoua, Chef-lieu de la région de l'Est

Fri, 23 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

Un convoi d'une dizaine de chars d'assaut de l'armée camerounaise qui traversait la ville de Bertoua en direction de la Région de l'Extrême-Nord du pays a laissé sur le carreau, un conducteur de moto taxi, au carrefour de la légion de gendarmeries de la Région de l'Est. D’après Le Messager paru le 22 décembre 2016, la victime non identifiée a littéralement été écrasée aux environs de 8 heures le matin du mercredi 21 décembre dernier, par ces engins lourds qui se sont arrêtés à plus de 300 mètres après le lieu de l'accident.

Selon les témoins de la scène macabre, l'infortuné qui était animé par le souci de doubler ce convoi pourtant long, a «lancé sa manœuvre depuis le carrefour CAMTEL, au cœur de la ville. Une attitude qui lui a été fatale, puisque la chaussée était étroite à quelques mètres de là où il a entamé son dépassement. Pris de panique entre ces engins, il a perdu le contrôle de sa moto et s'est retrouvé sous les chenilles d’un des véhicules du cortège qui allait dans le même sens», rapporte le journal.

Sa cliente, Nguélé Minkoulou épouse Yongo Noé, inspecteur de 1er grade, en service au Commissariat spécial du 2e Arrondissement de la ville, s’en est sortie avec une fracture au bras gauche. Elle a été immédiatement conduite à l'hôpital régional de Bertoua où elle a été réanimée. Le corps du défunt a été déposé à la morgue de cette formation hospitalière par les éléments du centre de secours des Sapeurs-Pompiers de Bertoua.

Selon des informations recoupées auprès de certains conducteurs de motos taxis, «la victime était un néophyte dans le métier». De plus, dans la ville, les motos taxis s'autorisent toutes sortes d'écart souvent sous le regard blasé des policiers préposés à réguler la circulation. Le spectacle des motos qui roulent à toute vitesse entre des automobiles et des camions est fréquent. Ici, pas un seul jour ne passe sans que l’on enregistre un ou deux cas d'incidents mortels impliquant les engins à deux roues.

Source: cameroon-info.net