Un projet divise les autorités et la population à Bangangté

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Fri, 23 Oct 2015 Source: cameroon-info.net

Encore une affaire d’indemnisations qui bloque l’avancement d’un projet. Après les projets dit structurants à l’instar du complexe industrialo-portuaire de Kribi, le barrage hydroélectrique de Mekin ou encore l’autoroute Yaoundé-Douala, c’est au tour d’un projet de moindre envergure de buter sur la question du paiement des populations déguerpies.

La Nouvelle Expression (Lne) du 23 octobre 2015 renseigne que «la construction par la commune de Bangangté d’un complexe des toilettes publiques à Bangoua, précisément à Kamna, dans le cadre du projet d’alimentation en eau et assainissement en milieu semi-urbain (Paepa-Msu), cofinancé par plusieurs partenaires au développement dont la Banque africaine de développement (Bad), l’Etat du Cameroun via le Feicom, est bloquée depuis quelques mois environ».

A en croire le journal, «le chef du groupement Bangoua (Sa Majesté Djambou Tchatchouang Annick Julio), pour permettre la réalisation de ce projet, aurait tenté de procéder par des déguerpissements forcés. Mécontente, la population menacée d’expulsion, n’est pas restée les bras croisés». Les populations concernées, toutes issues d’une même famille, ont pour ce faire, saisi le sous-préfet de Bangangté le 11 août dernier.

«Sans nous dire grand-chose, ils ont entrepris des destructions, notamment les plantes, les bananiers, macabo, bref l’essentiel de ce qui constitue ma ration alimentaire et celle de mes enfants, avant d’y faire des fouille pour la fondation. Ceci tout autour de l’une de nos cases existantes qui est menacée de destruction», peut-on lire dans la correspondance envoyée à l’autorité administrative et dont le journal publie quelques extraits.

Malheureusement pour les plaignants, le chef de terre en décidera autrement. «Alors que les négociations entre la famille et la mairie étaient latentes, une descente du sous-préfet de Bangangté sur la parcelle objet de convoitise est venue tout compromettre. Davantage, elle a conforté cette famille à l’idée qu’elle est victime d’un acharnement. Elle mentionne clairement dans une plainte adressée au préfet du Ndé le 25 septembre dernier, qu’au cours de sa descente, le chef de terre a indiqué qu’il venait ordonner sans autre forme de procès, la destruction de la maison qui se trouve sur le site sollicité par la commune».

Malgré cette décision, les travaux sont à l’arrêt. La population n’entend pas se laisser faire.

Source: cameroon-info.net